Neoprog.eu
Menu

In oculis meis
Traumhaus - In oculis meis
Titre : In oculis meis
Groupe : Traumhaus
Sortie : 2020
Label :
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • The Awakening
  • Preserve & Undertand
  • Walk On Yourself
  • Escape
  • So Many Ways
  • The New Morning
  • Understand & Preserve
  • X-Ray The Darkness
  • Das Erwachen
  • Bewahren & Verstehen
  • Der Vorsprung
  • Entfliehen
  • Viele Wege
  • Der Neue Morgen
  • Verstehen & Bewahren
  • Die Dunkelheit Durchleuchten

Formation en 1994


“Sprechen Sie Deutsch ?“ A vos souhaits ! Moi pas vraiment, ce qui ne m’empêche aucunement d’écouter des groupes allemands chantant dans leur propre langue. Certains diront que j’habite trop près de la frontière depuis trop longtemps. Peut-être en effet.

Parmi les formations usant de la langue de Goethe pour jouer du rock, il en existe une que j'apprécie tout particulièrement, Traumhaus (la maison de rêve). Je les ai découvert en 2013 avec l’album Das Geheimnis, vus en concert la même année au Progressive Promotion Festival, mais après les rééditions de leurs deux anciens albums en 2014, plus de nouvelles jusqu’à l’annonce il y a peu de In Oculis Meis, leur quatrième opus.

Depuis Das Geheimnis, Traumhaus s’est reconstruit avec Ray Gattner à la batterie, Till Ottinger à la basse et Tobias, qui même s’il était déjà présent aux côtés d’Alexander en 2013, occupe aujourd’hui une bien plus grande place dans le groupe.

Si Traumhaus, malgré un talent évident, reste aujourd’hui encore un groupe underground, c’est sans doute en partie au choix de l’allemand pour le chant. Alors cette fois, In Oculis Meis se décline en deux versions, l’une en V.O., l’autre en anglais sans les sous-titres en français. Et devinez laquelle j’ai écouté pour vous ? L’allemande bien entendu. J’ai quand même passé la version anglaise sur la platine par acquis de conscience et lu les paroles dans la langue de Shakespeare pour comprendre un peu de quoi parlait l’album. Mais désolé, je préfère Alexander lorsqu’il chante dans sa langue natale.

In Oculis Meis

L’album questionne sur l’homme et la société pendant une cinquantaine de minutes. Le livret bilingue propose même pour chacun des huit morceaux joués une courte introduction explicative doublée d’une photo miniature.

Le ton s’est nettement durci depuis Das Geheimnis. Cela saute aux oreilles dès le second morceau ‘Bewahren & Verstehen’. Traumhaus nous avait jusqu’alors habitué à un rock progressif centré sur les claviers et la voix de Weyland; In Oculis Meis nous livre les riffs rageurs de Tobias, la basse agitée de Till (‘Die Dunkelheit Durchleuchten’) mais une batterie un poil en dessous de celle Jimmy Keegan. Même Alexander met beaucoup de violence dans le chant, n’hésitant pas à grimper bien plus haut que d’ordinaire (‘Entfliehen’). Si les claviers aux sonorités parfois vintages sont toujours présents (‘Der Vorsprung’), Traumhaus a clairement entamé avec cet album un virage.

Les morceaux les plus “énervés” sont ‘Bewahren & Verstehen’ et ‘Die Dunkelheit Durchleuchten’, et ceux qui parlent le plus à mon coeur sont le ‘Der Vorsprung’ assez pêchu également au refrain dont seul Alexander a le secret, ‘Entfliehen’ qui sonne comme les premiers albums d’Arena, ainsi que ‘Verstehen & Bewahren’, le seul instrumental de In Oculis Meis.


Lorsque j’ai découvert ce nouveau Traumhaus, j’ai été quelque peu déstabilisé par la dureté toute relative du propos et il m'a fallu quelque temps pour digérer la mutation, même si elle n’est pas si importante au final. In Oculis Meis me rappelle beaucoup Arena première époque de par l’association des claviers d’Alexander avec la guitare de Tobias. C’est loin d’être désagréable mais je préfère le Traumhaus des débuts.



Rédigé par Jean-Christophe le 05/06/2020
Commentaires
Aucun commentaire