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Classical Re Works
We Stood Like Kings - Classical Re Works
Titre : Classical Re Works
Groupe : We Stood Like Kings
Sortie : 2020
Label : Kapitän Platte
Format : CD
Genre : Post-rock

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Titres

  • Karol Szymanowski - 9 Preludes, Op. 1, No. 1: Andante ma non troppo - instrumental
  • Antonio Vivaldi - Concerto for Strings in D minor, RV 127: Allegro - instrumental
  • Ludwig van Beethoven - Piano Sonata No. 14 in C# minor, Op. 27, No. 2: Andante sostenuto - instrumental
  • Claude Debussy - Rêverie, L. 68 - instrumental
  • Maurice Ravel - Daphnis et Chloé, M. 57: Introduction et Danse religieuse - instrumental
  • Leoš Janáček - Glagolitic Mass, JW 3/9: Introduction - instrumental
  • Johann Sebastian Bach - Organ Sonata No. 4 in E minor, BWV 528: Andante - instrumental

Formation en 2011


Le post-rock vous connaissez. Le néo-classique également sans doute. Mais connaissez-vous le post-rock néo-classique ? Le quatuor belge We Stood Like Kings revisite dans Classical Re:Works des oeuvres du répertoire de la “Grande Musique” façon post-rock. L’idée était d’imaginer de quelle manière Bach, Beethoven, Debussy ou Ravel auraient pu composer leur musique, s’ils avaient joué de nos jours du post-rock.

We Stood Like Kings

Sacrilège ? Sans doute, surtout si, comme moi, vous connaissez la plupart des oeuvres en question. Cependant, malgré cet à priori négatif, j’ai voulu découvrir ce qu’un genre relativement sclérosé comme le post-rock pouvait apporter à des pièces baroques, classiques et contemporaines.

Classical Re:Works s’écoute agréablement. Nous sommes très loin des démonstrations de virtuoses du manche reprenant une partition expurgée de Vivaldi. Ici le piano domine, un paradoxe pour du post-rock, mais une évidence lorsque l’on sait que les pièces présentées ici ont été écrites ou transcrites pour cet instrument.

Au programme de ce récital d’une quarantaine de minutes, sept pièces de Szymanowski, Vivaldi, Beethoven, Debussy, Ravel, Janacek et Bach. Si vous ne connaissez pas les oeuvres en question ou les compositeurs, ça n’est pas plus mal, votre appréciation de la musique jouée n’en sera que plus authentique. Pour ma part, partageant mes journées avec une violoncelliste et mes nuits avec une pianiste, la plupart d’entre elles me sont connues, tout particulièrement les Rêveries de Debussy et Daphnis et Chloé de Ravel. En fait, la seule que je n’avais jamais entendu se trouve être les Préludes de Szymanowski.

Lorsque ma pianiste a entendu le troisième morceau, elle s’est écriée : “Mais qu’est-ce qu’ils ont fait avec Beethoven !”. Toute la problématique de cet album est là. Pourquoi revisiter des pièces façon post-rock, sachant qu’au passage, elles vont perdre un peu de leur âme ? Permettre à un plus large public d’approcher la “Grande Musique” ? Je n’ai jamais cru à cette chimère culturelle. Proposer un album sans avoir à le composer ? Je ne suis pas certain que la transcription pour piano, batterie, basse et guitare ne soit pas plus laborieuse qu’une composition originale. Imaginer comment Ravel aurait écrit du post-rock ? Là encore, je doute qu’un compositeur, comme Bach ou Beethoven, aurait choisi ce genre pour exprimer sa musique, alors que Wagner lui aurait sans nul doute opté pour le métal symphonique.

Alors quoi ? Pourquoi cet album ? Nous dirons que We Stood Like Kings voulait se faire plaisir. Parce que sérieusement, vous trouvez que la Sonate n°4 en Mi mineur ressemble à du post-rock ? Il est vrai que la transcription de Debussy semble crédible bien que peu trop hawaïenne à mon goût.

Nous voilà donc avec sept tubes tirés du répertoire classique et électrisés pour l’occasion, qui ne rendent pas franchement justice à leurs compositeurs mais qui constituent une curiosité pas désagréable à écouter. Alors, si le coeur vous en dit...



Rédigé par Jean-Christophe le 07/12/2020
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