Titres
Formation en 2015
Frank Muhlenberg [chanteur], Georg Spieß [guitariste], Johann Fritsche [clavier], Paul Lapp [bassiste], Hans Otto [batteur]
Je vous propose un peu d’anatomie avant de pénétrer dans l’univers de Welcome Inside The Brain, car cette invitation à naviguer dans les hémisphères cérébraux musicaux de ce groupe a titillé ma curiosité dès la première écoute ; tout d’abord, bienvenue dans le cortex frontal qui sert à entreposer l'information conservée en mémoire à long terme ; la connexion se fait alors rapidement dans la zone supérieure du retro prog et du blues rock psychédélique à la matière grise greffée des influences des Doors, Cream ou encore des Yardbirds ; cependant, force est de constater que Welcome Inside The Brain, loin d’être lobotomisé, a laissé un rôle primordial à l'hippocampe qui joue un rôle essentiel pour créer de nouveaux souvenirs, de nouvelles orientations musicales et, n’ayons pas peur, un zeste de modernité.
Allez, en route sur les traces des Doors avec ‘Baptist Preacher’, festival d’hammond au programme jusqu’au chanteur qui a un certain mimétisme avec Jim Morrison ; après cette entrée en matière, certes engageante, je m’attendais à une resucée nostalgique qui m’aurait vite fatigué ; que nenni, le meilleur était à venir.
Baptist Preacher
Le bluesy ‘Naked Philosopher’ va vous surprendre avec ses rebondissements aux reflets hard rock et ses riffs de guitare libérateurs d’énergie avec une dernière partie, orgue Hammod, rythmique, des plus inspirée ; puis, apaisés vous serez, par un ‘Broken Record’ à la mélodie très années 70 avant d’aborder un ‘Queen Of The Day Flies’ protéiforme ; un titre progressif dans sa construction, aux poussées de fièvre très « Zappa » qui vous filera la pêche à n’en pas douter.
J’avoue avoir été pris à contre-pied par le magnifique ‘White Room’ complètement déconnecté des autres titres, une super composition bien servie par les variations du chant et des épisodes musicaux inattendus ; ‘Call Me A Liar’ se fait plus expérimental, lové dans un cocon jazzy, avec un son de guitare « sous acide » qui nous ramène dans l’univers psychédélique.
‘Hometown’ s’engouffre dans ce même contexte, expérimental et psychédélique ; d’une richesse musicale indéniable, ce titre vous délivrera quelques électrochocs à même de vous remettre les idées en place (ou pas !).
Au final, Queen Of Day Flies est un opus dense, copieux et généreux musicalement, qui va vous disperser les neurones, façon puzzle, dans un joyeux désordre.
Vous l’avez compris, Welcome Inside The Brain a réussi l’amalgame de rythmes nostalgiquement conventionnels avec des mélodies fortes en constantes embardées musicales pour libérer une énergie jubilatoire.
Hautement recommandé et … rafraîchissant !