Neoprog.eu
Menu

Dwellers Of The Deep
Wobbler - Dwellers Of The Deep
Titre : Dwellers Of The Deep
Groupe : Wobbler
Sortie : 2020
Label : KARISMA RECORDS
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • By the Banks
  • Five Rooms
  • Naiad Dreams
  • Merry Macabre

Formation en 1999


Dwellers of the Deep, le cinquième album des norvégiens du groupe Wobbler, pourrait rebuter même un prog head au top de sa forme. Et pour tout vous avouer, avant de recevoir le compact disc accompagné de sa magnifique carte postale grand format, l’album traînait au fond du cloud du webzine. Car le rétroprogressif venu du grand nord, nous les collectionnons et From Silence to Somewhere (2017), leur précédent album, ne m’avait pas du tout convaincu.

Wobbler

Une coupe du globe terrestre passant le noyau illustre Dwellers of the Deep. Du coeur en fusion jusqu’aux nuages sombres, la pochette nous dévoile la terre coupée en deux comme une pomme. Mers et montagnes sont représentées à la manière des cartes de la marine à voile donnant un rendu visuel des plus réussi au disque. Et, comme dans ma jeunesse, la pochette provoquait souvent l’achat d’un vinyle, je me suis lancé une nouvelle fois dans l’aventure avec Wobbler.

Avec Dwellers of the Deep, nous plongeons dans quarante-six minutes aux couleurs des premières années des seventies. Le son de l'âge d’or du rock progressif, des cheveux longs, des pantalons à pattes d’éléphant et des chemises à fleurs, enregistré en studio au vingt et unième siècle. Quatre morceaux, dont un titre fleuve de dix-neuf minutes, à une époque où une piste de quatre minutes fait figure de maxi quarante-cinq tours, deux moyens formats et un petit bout de chou épuré bien sympathique, mais trop long pour passer sur les ondes.

Dwellers of the Deep démarre sur le chapeaux de roues aux sons vintages d’un orgue. Si vous espériez une ouverture, vous allez être déçu par ce ‘By the Banks’ au commencement très abrupt. La voix haute, un peu fausset du chanteur, rappelle celle de Jon Anderson, et la basse bondissante, comme d’autres emprunts, se rapprochent décidément beaucoup de Yes. Orgue, piano et même un clavecin forment l’ossature de la musique de Wobbler sur lesquelles flûtes, guitares, basses et chant prennent appui.

Hormis ‘Naiad Dreams’ à l’écriture épurée, la musique de Wobbler se révèle chargée avec quelques rares passages qui permettent de prendre une respiration, comme à la fin de ‘Merry Macabre’.



L’héritage de Yes saute aux oreilles sur ‘Five Rooms’, le second morceau de l’album. Ses huit minutes possèdent presque tous les attributs du groupe londonien. Jouer du rétro prog c’est une chose, mais lorsque celui-ci devient quasi cover, ressuscitant la musique de monstres sacrés le temps d’une chanson, la prise de

risque est de taille. Wobbler s’en sort assez bien sur ‘Five Rooms’, mais de justesse.

Le groupe a gardé le meilleur pour la fin avec ‘Merry Macabre’. Le titre d’une vingtaine de minutes sombres se détache nettement de Yes tout en s’appuyant sur son socle, jouant du classique au piano, des tonalités hispanisantes, orientales, de la valse, du rock, construisant une symphonie progressive plaisante à écouter et réécouter.

Dwellers of the Deep me réconcilie quelque peu avec Wobbler, mais si je ai apprécié l’album le temps d’une chronique, je n’en ferai pas pour autant un disque de chevet malgré sa très belle pochette.


Rédigé par Jean-Christophe le 23/10/2020
Commentaires
Aucun commentaire