Neoprog.eu
Menu

The Chandrasekhar Limit
Zenit - The Chandrasekhar Limit
Titre : The Chandrasekhar Limit
Groupe : Zenit
Sortie : 2013
Label : Gallileo Reccords
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

    Formation en 1998


    Zenit est un groupe suisse italien né en 1998 et qui sort ici son troisième album chez Gallileo. Dominé par la guitare et la basse, leur musique est très inspirée par Genesis mais également par des influences jazz. Ici, pas de démonstration technique, les mélodies sont peu denses et cependant subtiles.

    Mon premier contact avec cet album eu lieu sur youtube et l’impression première fut décevante. Mais l’album est arrivé à la maison, comme par miracle, comme pour démontrer qu’il fallait que je m’y attarde un peu plus, et effectivement, dès la première écoute complète, j’ai du réviser sérieusement mon opinion trop rapide.

    Près de soixante dix minutes de musique, six morceaux, dont trois dépassant les dix minutes, Awaken douze, Matrimandir dix-sept et The Daydream Suite vingt-quatre minutes. Voici une fiche technique impressionnante.
    Ensuite il y a un enregistrement de très grande qualité, qui vous offre une magnifique restitution de tous les instruments, un régal pour les oreilles.
    Enfin, il y a la musique elle même, qui certes, pourrait vous surprendre à la première écoute par son apparente simplicité pour un genre comme le progressif et qui pourtant devrait rapidement vous séduire. Simplicité n’est pas le bon terme, car il y a une multitude de breaks, changement de rythme, instrumentaux, mais jamais il n’y aura de performance technique ébouriffante, plutôt des plages où une basse sur le devant laisse pointer quelques notes à la guitare et touches de claviers. Une écriture parfois répétitive mais qui fait mouche, surtout quand la qualité sonore est au rendez-vous. On retrouve beaucoup de motifs propres à Genesis auxquels s’ajoute quelques incursions dans le domaine du Jazz. Le mélange est habile et heureux.
    Le chant semble presque à la limite en permanence mais il ne la franchit jamais la frontière, toujours juste et en place, assez agréable au final, pas certain par contre qu’en live il soit à la hauteur, mais c’est une autre affaire.

    Parlons des morceaux maintenant.

    C’est la voix de Lorenzo qui débute l’album sur Awaken. Une rythmique très prog vintage, un break au piano, une longue plage basse guitare batterie blues rock où le clavier fait quelques petites nappes, assez répétitive mais délicieuse, le genre de chose auquel on ne s’attend pas vraiment dans un album de rock progressif et qui fait mouche. Le titre finit sur des airs de Genesis des premières années ce qui le rend encore plus génial, vraiment un très belle pièce.

    Cup Lady est une toute petite ballade intimiste entre deux géants. La voix de Lorenzo fait mouche, une musique toute simple avec des choeurs, magique, la pause qu’il fallait pour attaquer PiGreo.

    Car là on va partir dans tous les sens, du prog au jazz, en enchaînant les changements de rythmes sans ménagement. Il s’agit pour moi du meilleur titre de l’album qui démontre combien Zenit maîtrise le mélange des genres, du prog classique au blues en passant par le jazz, un magnifique son de guitare à écouter très fort, le saxo de Stephano Zaccagni qui s’invite dans le groupe. C’est excellent.

    Matrimandir et ses influences hindoues va sans doute un peu surprendre l’auditoire. Le titre va tout doucement, répétant inlassablement un même mantras au milieu duquel la guitare brille de temps en temps et où un passage de musique brésilienne s’incruste admirablement bien. Encore une fois la basse est mise en avant sur un long passage avec des claviers jazzy, presque une marque de fabrique du groupe suisse. Une belle occasion d’écouter brièvement également le batteur qui fait de belles choses. Dix sept minutes relativement paisibles, qui passent agréablement.

    L’instrumental de l’album c’est Plusar, presque six minutes progressives à souhait qui commencent et s'achèvent de manière assez inattendue vous verrez.

    La musique de Zenit montre tout de même ses limites sur The Daydream Suite. Sur une telle durée, plus de vingt quatre minutes tout de même, il manque assurément les soli éblouissants pour dynamiser le titre.

    Une belle découverte que cet album, mélange de prog classique, de jazz et de blues, avec une basse en avant et de bons musiciens même s’ils ne jouent pas dans la court des démonstratifs, un son d’excellente facture. Même si le dernier titre me laisse un peu sur ma faim, il s’agit d’un disque intéressant à découvrir.


    Rédigé par Jean-Christophe le 11/03/2013
    Commentaires
    Aucun commentaire