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Interview de Pervy Perkin le 17/09/2014
Nous avions bien aimé et chroniqué le premier album de Pervy Perkin, Ink (http://neoprog.eu/critique/pervy_perkin/ink). Carly Pajarón, batteur et chanteur, a eu la gentillesse de répondre à nos questions.



Henri : Hola! Merci de nous accorder cet entretien pour Neoprog !

Carly Pajarón : Bonjour Togo et toute l’équipe de Neoprog, merci, c’est un honneur !

Carly Pajarón

Henri : Comment se passent les choses depuis la sortie de votre premier album, Ink, au mois de mars ? Comment la critique a-t-elle accueilli le disque ?

Carly Pajarón : Eh bien, c’est la première fois que nous faisons un tel travail. La partie composition était la partie "la plus facile", en juillet 2012 nous avons rassemblé toutes les idées que nous avions eues et avons commencé à composer des chansons, c'était une période très importante pour nous, tout était plutôt naturel, c'était cool et une expérience extraordinaire pour nous. Nous avons enregistré tous les instruments, sauf les batteries, dans un local de répétition avec peu de matériel et nous l’avons faite avec une ignorance totale au sujet de presque tout. C'a été un long et difficile voyage pour un groupe d’adolescents à ce moment-là (je suis le dernier adolescent de nos jours), mais maintenant l’album est sorti et nous sommes très heureux et reconnaissants parce que notre musique est là pour tout le monde !

Henri : On a beaucoup aimé votre album à la rédaction malgré son côté dispersé. Est-ce une volonté de votre part ou un trop plein d’idées que vous avez absolument voulu mettre sur le premier album ?

Carly Pajarón : Absolument oui! Nous avons vraiment voulu défricher beaucoup de terres musicales, ouvrir juste nos frontières et nos portes musicales. Tout le monde dans le groupe apprécie un large éventail de musique et nous avons voulu représenter l’ensemble de nos goûts.

Carly Pajarón

Henri : N’est-ce pas un peu osé de sortir un double album, plus de deux heures de musique, pour commencer, et en autoproduction qui plus est ?

Carly Pajarón : Ce n’est pas populaire pour les gens, disons même les auditeurs de prog, c’est très risqué de proposer plus de 2 heures de musique dans notre premier opus mais nous jamais n’avons vraiment pensé à cela. Peut-être que si nous avions séparé Ink en deux, il aurait été plus accessible. Mais nous avions la musique, et nous voulions tout sortir, parce que maintenant nous étoffons notre son grâce à Ink et notre position actuelle dans la vie, nous n'avons fait qu’effleurer tout ce que nous voulons montrer, croyez-moi, nous avons des plans pour un bon nombre d’années !

Henri : On sent de nombreuses influences dans votre musique. Comment se passe la composition ? Qui est à l’initiative ?

Carly Pajarón : Nous faisons la musique que nous voulons entendre, nous essayons de faire des choses intéressantes, drôles, dramatiques, épiques, tout qui dans nos esprits a une place dans la musique de Pervy Perkin ; nous devons juste trouver le temps et le contexte musical pour que tout cela se produise ; même avec un premier album de deux heures il reste des tonnes de choses à faire, tu sais, nous avons l’intention de faire le prochain, nous sommes complètement givrés, des types hyperactifs, ha ha. Nous avons habituellement la musique en premier, nous jammons à partir de l’idée de quelqu’un, et chacun dans le groupe travaille là-dessus ou ajoute ses propres idées, etc. C'est un développement constant entre nous tous.

Carly Pajarón

Henri : Vous avez choisi de sortir Ink, en plus de la version CD, sous licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. A Neoprog, nous apprécions ces licences. Pourquoi ce choix et comment cela s’est-il passé ?

Carly Pajarón : Eh bien, nous voulions enregistrer notre musique d’une façon ou d’une autre, et nous avons eu de la chance, parce que Rock CD (la compagnie que nous avons choisi pour sortir nos digipacks) a fait toutes ces formalités pour nous et gratuitement, des gens vraiment charmants !

Henri : Votre musique se prêterait très bien à la langue espagnole. Pourquoi le choix de l’anglais ? Vous êtes plusieurs à chanter. Comment se fait le choix du chant principal ?

Carly Pajarón : Hmmm, je pense que, en dépit de notre prononciation, plutôt critiquée, ha ha (nous essayerons de l'améliorer)…, je ne sais pas, nous avons tous grandi en écoutant de la musique anglaise, nos groupes préférés chantent en anglais, nous en aimons la sonorité, et nous sommes plus à l’aise pour écrire des paroles en anglais, et naturellement c’est plus universel. Nous aimons la langue espagnole, elle est belle, mais nous travaillons simplement en anglais, et maintenant nous avons un membre du groupe qui est anglais, cela nous aide beaucoup ! Nous apprécions la musique comme celle de Ayreon, Avantasia, Transatlantic, des groupes qui donne à musique un aspect théâtral et nous avons différentes couleurs dans nos voix qui donnent à musique une autre approche, ainsi que vous l’entendez maintenant. Nous continuons à chercher nos voix et à les améliorer.

Carly Pajarón

Henri : D’ailleurs, où en est la scène progressive espagnole ?

Carly Pajarón : C’est une grande scène! Il y a beaucoup de qualité dans la musique
de notre pays, le niveau le plus élevé de la qualité pour sûr. Nous avons des bandes comme Jardin de la Croix, Ipsilon, Cheeto’s Magazine, Obsidian Kingdom, Carving Colours, Gry River, Toundra et beaucoup d’autres, et certains d’entre eux atteignent des buts sérieux ! C'est tout à fait bien et c’est bon pour nous tous, et je pense que ce n’est que le commencement, tout un catalogue de groupes espagnols va apparaître…

Henri : Depuis la sortie de Ink, vous avez tourné en Espagne. On peut espérer vous voir bientôt en France ?

Carly Pajarón : Nous l’espérons bien, nous espérons jouer dans tous les coins du monde. Et la France sera un des premiers endroits, pour sûr !!!

Carly Pajarón

Henri : Eh bien, en attendant de vous voir franchir les Pyrénées, merci pour cet entretien, et à bientôt aussi pour le deuxième album !

Carly Pajarón : Merci encore ! Une étreinte énorme de Pervy Perkin à toi Togo, et à toute l’équipe de Neoprog, sympa l’interview. Vive le prog !

Rédigé par Henri le 17/09/2014