Henri : Bonjour à tous, et merci de nous accorder cet entretien.
Seven Impale : C’est à nous que cela fait plaisir !
Henri : City of the Sun nous a fortement impressionnés à Neoprog. Mais au fait, quel temps fait-il à Bergen, la ville du soleil ?
Seven Impale : Actuellement, c’est vraiment ensoleillé (ce qui est peu commun car la quantité annuelle de pluie à Bergen est souvent de plus de 2500 millimètres). C’est un peu venteux cependant, mais une météo avec des lunettes de soleil c’est encore du beau temps !
Henri : City of the Sun, votre deuxième album, est sorti le 1er septembre chez Karisma Records. A l’écoute, on sent encore plus de qualité que sur l’EP Beginning/Relieve. Le label a l’air de croire en vous et la production d’Iver Sandoy (Enslaved, Krakow) semble avoir boosté votre musique et votre créativité. Comment s’est passé l’enregistrement ?
Seven Impale : C’était superbe, musicalement et socialement. L’enregistrement a commencé par plusieurs réunions avec quelques bières en discutant de musique et, naturellement, de bière. Il était à certaines des répétitions du groupe et alors que nous avons enregistré une démo de préproduction en mai 2013 avant de faire quelques arrangements. L’enregistrement a commencé en juillet avec l’enregistrement des bases de la musique que nous avons enregistrées live tous ensemble. Cela a donné au disque un rythme et un son plus naturels et vivants !
Dans les mois qui ont suivi la première session, nous avons beaucoup expérimenté pour trouver le son particulier de City of the Sun. C’était un processus intéressant de travailler avec Iver, c’était particulièrement amusant et cela a donné au disque la signature dont nous avions besoin.
Henri : Votre musique empreinte à beaucoup de styles (progressif, jazz, métal, musique orientale, blues… Comment définissez-vous Seven Impale ?
Seven Impale : Il y a un bon nombre de personnes qui ont employé le mot éclectique à propos de notre musique. Nous pensons également que c’est un bon mot pour bien la décrire. Nous dirions également que curiosité est aussi un terme intéressant. C’est fondamentalement un mélange de toute la musique que nous aimons, et cela représente beaucoup de différents genres, groupes, parties du monde, etc.!
Henri : Les influences progressives sont également nombreuses : King Crimson, Frank Zappa, Meshuggah, Pink Floyd, Van der Graaf Generator, Porcupine Tree… C’est quoi la recette pour digérer toutes ses influences et en faire un son qui vous est vraiment propre ?
Seven Impale : Zappa, le Floyd et Meshuggah en particulier sont de grandes influences ! Pour nous, c’est plutôt la langue musicale d’artistes différents que nous voulons utiliser. Par conséquent, comprendre la musique dans sa forme théorique est la clé pour communiquer ! Cela a pris beaucoup d’années et des centaines et des centaines d’heures à la salle de répétition pour n’être que brièvement proches de la qualité de tels artistes !
Henri : Et travailler à 6, c’est facile ?
Seven Impale : Eh bien, d’un point de vue musical c’est une joie de travailler ensemble. Peut-être que ce sont les choses qui ne font pas partie de la musique qui sont les plus difficiles. Que ce soit la communication au sujet de qui va faire ceci ou cela (interviews, recherches de fonds, de concerts, etc.). Il y a toujours quelque chose à améliorer, mais nous sommes vraiment 6 grands amis et c’est donc génial d’être dans ce groupe !
Henri : Alors, qui est le septième empalé ? D’où est venu ce nom étrange ?
Seven Impale : Hé, hé ! Le septième pourrait être Iver Sandøy ou peut-être Jessica Harrison (la petite amie d’Erlend et la "maman" du groupe). Tous les deux seraient vraiment dignes de cet "honneur" !
Le nom a été trouvé par Stian (le chanteur/guitariste) qui réfléchissait à propos d’un nouveau projet musical assis dans un bus. Le sens est peut-être d’une certaine manière critique de la religion avec côté symbolique du chiffre 7 et le verbe empaler (il l’écrit en français) qui décrit comment la religion "empale" souvent les êtres humains et ne leur donne aucune chance de faire leurs propres choix de vie.
Henri : Le morceau épique final, “God Left Us for a Black-Dressed Woman” est particulièrement impressionnant, avec tous ses changements de style, d’ambiance, la beauté de son texte, la fragilité suave des voix et des interventions instrumentales inspirées. Comment s’est construit ce morceau de bravoure ?
Seven Impale : Cette chanson s’est en quelque sorte écrite elle-même du fait que le matériau de base sur lequel nous avons travaillé était facile. C’est devenu également beaucoup plus facile quand nous avons décidé de ne pas avoir de contrainte de durée.
Henri : La scène progressive norvégienne est particulièrement fournie et de qualité : Airbag, Nordagust, Soup, Magic Pie, Gazpacho ! Vous êtes en rapport avec ces groupes (les deux premiers sont sur le même label Karisma) ?
Seven Impale : En fait non. Nous sommes tout à fait nouveaux et probablement beaucoup plus jeunes que la plupart des groupes de prog (la moyenne d’âge du groupe est de 22/23 ans).
Henri : Avec la sortie de l’album, vous allez nécessairement tourner. La France fait-elle partie des pays que vous allez visiter ?
Seven Impale : Nous aimerions sortir du pays et jouer, et la France est véritablement un pays où nous aimerions jouer ! Etant nouveaux dans le métier, c’est un peu épuisant tout ce business et comment obtenir des concerts à l’étranger, mais c’est notre ambition !
Henri : Un petit mot en français pour nos lecteurs ?
Seven Impale : Bien sûr ! Peut-être ça va être incompréhensible, mais d’accord : Nous sommes très fiers de notre album et nous espérons que vous l'aimez aussi ! De plus, on adorerait jouer en France ! Á très bientôt !
Henri : Merci, on va vous suivre de près et continuer de recommander City of the Sun, un des grands albums de 2014 pour Neoprog !
Seven Impale : Un grand merci ! Nous sommes très heureux de savoir que vous appréciez notre musique !
Rédigé par Henri le 29/09/2014