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Live report du 01/04/2016 - Une journée avec Ray Wilson
Ray Wilson

Le 1er avril, tradition oblige, les farces sont légion. L’association ARPEGIA organisait un concert avec Ray Wilson Chez Paulette, à Pagney Derrière Barine. La veille, le trio dévoué à la cause du progressif m’invitait à les rejoindre le lendemain pour 13h30, afin de profiter avec eux de la venue de l’artiste.

11h30 donc, je prenais la route toutes affaires cessantes, accompagné du double live hilarant de Ray à la TSR et du dernier album studio de Genesis, Calling All Stations. Après deux heures de conduite dangereuse, faute aux anecdotes cocasses de Mr Wilson, j’arrive presque à l’heure Chez Paulette. L’équipe au complet s’affaire en attendant l’arrivée des artistes. Pas de poisson dans le dos mais un pass presse autour du cou, j’attends le gag. Le concert aura bien lieu, les musiciens ne vont pas tarder, l’accueil est chaleureux, alors, ce premier avril ? Le poisson est une baleine, le trio infernal vient de me propulser interprète du groupe, interquoi ? Déjà que je ne connais pas ce mot français, alors sa traduction en anglais ou en polonais…

Ray Wilson - Installation

Vers 14h, Ray et ses six musiciens arrivent, deux camions et une tonne de matériel. C’est l’instant émotion, conscient de mon privilège, je vais saluer monsieur Wilson, lui souhaiter la bienvenue et approcher un des monstres sacrés du prog. Monstre sacré oui mais un homme très abordable et plein d’humour (j’en ferai d’ailleurs les frais). Les véhicules sont lentement déchargés, les caisses s’empilent devant la scène peu à peu et toute l’équipe commence à installer les instruments. Ray Wilson se déplace avec sa sono, sa console, ses ingés son, ses instruments et ses musiciens. C’est impressionnant.

Ray Wilson

Pendant que les techniciens et musiciens s’affairent, Ray prend quelques minutes pour discuter avec Patrice, Christophe et Michel (les organisateurs). Il parle de lui, de la tournée, des morceaux qu’ils vont jouer, dédicace des affiches, albums et nos pass de concert. Un des ses musiciens vient vers moi, lorgnant mon objectif fisheye. Nous discutons quelques minutes photo et musique avant qu’il ne retourne au travail.

Ray Wilson - Soundcheck

Une fois la scène installée, les lumières réglées, vient le soundcheck où Ray se lance dans une version improbable du Port d’Amsterdam alors que son bassiste Lawrie MCMillan nous chante du Pink Floyd. Une ombre passe sur le visage de Ray à l’odeur d’une cigarette. “On peut fumer dans la salle ?” demande-t-il inquiet. Je lui réponds qu’en France, le tabac est interdit dans les lieux publics. Le voila rassuré et wow j’ai presque accompli ma mission d’interprète.

Ray Wilson - Le groupe

Une fois la balance terminée, je suis convié au gîte pour manger avec ARPEGIA et le groupe. Je suis confus de tant d'égards, c’est peu de chose si on y réfléchit bien, mais pour un fan, c’est un rêve de gosse qui se réalise. A table, entre l’entrée et les lasagnes (bio avec béchamel ou sans béchamel, allez traduire ça vous…), on me demande d’annoncer au groupe qu’il y a une douche et qu’ils peuvent en profiter avant le concert. Ray se tourne vers moi, et me demande, hilare, si je vais les accompagner à la douche. Ok, ça c’est fait… A table, ça parle français, anglais et polonais entre deux coups de cuillère dans la délicieuse salade de fruits, oh oui. Un régal. Dans la cuisine du gîte, s’activent les petites mains de l’ombre qui ont préparé la collation et le repas. Alors que nous retournons à la salle, elles vont continuer d’œuvrer pour le succès de cette soirée.

Ray Wilson - Avant le concert

19h30, le public attend au bar que la salle s’ouvre. Je retrouve bien des têtes connues et de nombreux amis de longue date, toujours présents pour ce genre d’évènements. Encore quelques vérifications de dernière minute dans la salle et les portes du temple s’ouvrent béantes pour laisser entrer le public impatient. Plus de deux cents personnes ont fait le déplacement. C’est bien, pas de gouffre béant dans les caisses à prévoir mais pas non plus de gros cachet pour le groupe. Décidément le progressif, même avec Ray Wilson, peine à remplir les concerts.

Ray Wilson - Le concert

Vers 20h30, le groupe monte sur scène pour un set de plus de deux heures de musique en deux parties. Après quelques soucis techniques avec la guitare de Ray, le concert prend sa vitesse de croisière, alternant tubes de Genesis, de la période Gabriel en passant par Collins et bien entendu Wilson avec les morceaux solos de l’artiste ainsi que du Siltskin, du RPWL et même un Peter Gabriel. Une set list qui vous sera familière si vous connaissez ses lives, mais les musiciens sont vraiment pros et Ray envoûte le public avec sa voix. Le son est parfait, un pur régal même près des enceintes et retours, bravo aux ingénieurs sons.

Ray Wilson - Le concert

Les lumières vont donner du fil à retordre aux paparazzi mais même le batteur, derrière son paravent en plexiglas reste visible. Peu de fumées qui affolent l’autofocus, on devrait quand même sortir quelques belles images.

Ray Wilson - Le concert

Les musiciens bougent peu à part le saxophoniste/clarinettiste/flûtiste qui quitte quelques fois son perchoir à droite du batteur pour rejoindre les autres musiciens lors de soli.

Ray Wilson - Le concert

Steve Wilson (pas celui qui joue pieds nus comme le dira son petit frère taquin) rejoindra Ali et Lawrie sur la droite de la scène au cours du second set. Mais à part ça, c’est notre chanteur qui fait le show.

Ray Wilson - Le concert

Les morceaux revisités de Genesis me comblent de bonheur, Wilson se les approprie brillamment comme ce ‘Mama’ qu’il adore. Il nous joue également de l’inédit que l’on pourra découvrir sur ses deux prochains albums. Un set électrique et acoustique vraiment éblouissant, avec un seul regret cependant, Ray n’est pas dans un jour de confidence et se livre trop peu pendant la soirée. Car quand il est en veine, l’artiste est réellement impayable.

Ray Wilson - Le concert

Après un dernier rappel, les lumières s’éteignent et la salle se vide lentement. Dix heures de ma vie avec Ray Wilson, passées trop vite mais que je ne suis pas près d’oublier. Après quelques conversations avec des amis, un passage au stand de merchandising pour faire quelques emplettes, après avoir remercié tout le monde, je sors de Chez Paulette. Dans la ruelle, l’équipe finit de charger le premier camion. Direction l’Allemagne, ils jouent le 2 à Rastatt et joueront encore quarante dates en Europe cette année. Mais celle-ci était la seule et unique date en France, alors merci à ARPEGIA pour nous avoir donné l’occasion de les écouter chez nous.

D’autres concerts organisés par le trio arrivent bientôt, Lazuli avec JPL le 18 juin et RPWL qui jouera Pink Floyd et leur répertoire à l’automne. Alors réservez tout de suite vos WE.

Mais plus près de nous, le 15 mai, Vanden Plas sera Chez Paulette avec Deafening Opera qui organise la soirée. Vous êtes prévenus.


Set list :

01. Bless me
02. Another day
03. Carpet crawlers...
04. Propaganda man
05. The actor
06. Not about us
07. That's all
08. No son of mine
09. Take it slow
10. Make me think of home
11. Calling all station
12. Congo
13. American beauty
14. Land of confusion
15. Follow you follow me
16. Along the way
17. Solsbury hill
18. Another day in paradise
19. Ripples
20. Mama
21. Footsteps
22. Inside

Rédigé par : Jean-Christophe