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Live report du 24/05/2016 - Toundra au Molodoï
Toundra à Strasbourg ? Oui, vous ne rêvez pas. Ce groupe de post rock espagnol, que Lolo a chroniqué, jouait mardi 24 mai au Molodoï. Le concert était organisé par l’association Pachyderm dont c’était également le lancement ce soir là. Quatre groupes à l’affiche, deux locaux, Moyan, du post rock strasbourgeois qui débutait la soirée et Géranium, du crust punk, également de Strasbourg, qui clôturait les festivités. Entre les deux, une formation de hardcore du Budapest, Oaken et la tête d’affiche, le groupe de post rock Toundra qui faisait deux dates en France, dont une le lendemain au Gibus à Paris.

Bon vous le savez, le post rock n’est pas mon sous genre préféré du rock progressif. Alors qu’allais-je faire dans cette galère ? La curiosité, l’occasion de rentrer enfin dans le Molodoï et d’écouter un peu de musique (c’est vrai que ces derniers temps, j’en écoute peu…).
Le Molodoï est une salle associative où sont organisés divers concerts et évènements (je ne désespère pas de monter un jour un festival de progressif dans cette salle). Une grand salle, coupée en deux pour l’occasion, avec un bar sur le côté et un éclairage latéral old school à gélatine totalement inadapté pour des lives. Le lieu est sympa, un peu décrépi, la sono acceptable et les concerts ne sont pas chers. Ce soir là, pour six euros, vous en aviez pour quatre heures de musique, faites le calcul.

Moyan

Moyan habitent la belle ville de Strasbourg, jouent un post rock instrumental et ont un EP à leur actif. Un jeune quatuor fait ses premières armes et qui s’en sort bien ma foi. Mais leur jeu reste très statique et ne rend pas toutes les nuances de leur EP en live. Ça n’en reste pas moins sympa de les écouter.

Moyan


Oaken

Oaken arrive peu après avec un petit synthé Korg, un micro pour le growl et une caisse claire devant le public. Public qui s’est bien étoffé d’ailleurs, la salle commence à se remplir, sympa pour la première de l’association Pachyderm.
Comment définir leur musique ? Post métal un peu hardcore et punk ça vous parle ? Ça gueule pas mal, mais c’est acceptable, la musique sonne parfois expérimentale, parfois bourrine, et bizarrement, j’ai bien aimé, peut-être aussi parce que sur scène, il se passe quelque chose. D’ailleurs dès les premières secondes, leur chanteur demandera au public de venir devant, c’est vrai quoi, on n’est pas à l’école.

Oaken

Toundra

Mais bon, ceux que j’attendais arrivent, le quatuor espagnol de post rock Toundra. Vous savez, le post rock, avec ses motifs répétitifs, ses musiciens les deux pieds dans le même sabot, ça peut gaver. Le sang chaud des espagnols allié au vin blanc d’Alsace feront la différence. Toundra déchire sur scène, les gars sont déchaînés et insufflent une puissante dynamique à leur musique. On aimerait bien de vrais éclairages pour rythmer le déferlement scénique de nos ibères. Déferlement et jeu de grande qualité ne sont pas incompatibles, loin de là et c’est avec jubilation que je découvre que dans le post rock, il y a aussi le mot rock, comme me le dira un des membres du groupe.

Toundra

Je ne connais que Toundra IV, et encore de loin, alors je me laisse aller à la découverte. Les gars donnent tout sur scène, sans retenue et l’on aimerait bien que cela dure des heures. Le public est bien présent maintenant et se masse devant la scène. Pas de rappel, dommage mais le set fut bien cool. Je passe me prendre Toundra II en vinyl à la fin de leur prestation et m’empresse de le faire gribouiller par tout le monde, on ne se refait pas. Finalement, le post rock en live, ça n’a rien à voir. Il va falloir que je renouvelle l’expérience à l’avenir, merci Toundra !

Géranium

La fleur emblématique alsacienne, celle qui explose à tous les balcons et fenêtres en été (ça repousse les moustiques), Géranium, clos cette soirée. Le batteur, très concentré, se préparait pendant le set de Toundra, derrière le rideau, j’avais bon espoir. Deux micros, deux growls clairs, on appelle ça du crust punk et même si le batteur assure, moi perso je n’aime pas du tout. Ça gueule, point à la ligne (je dois être un insecte). Je fais quelques photos histoire de et puis je rentre faire dodo. Il est minuit, demain je me lève à 6h, la journée va être rude.

Rédigé par : Jean-Christophe