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Live report du 02/07/2016 - Be prog my friend - jour 2
Be prog my friend ! 2016 soirée du 2 juillet 2016

Poble Espanyol – Barcelone (Espagne)

Photos par David Rodrigo (http://www.metalcry.com/)

Encore une fois, j’ai mêlé tourisme (Sagrada Familia) et musique, je suis donc arrivé sur place tardivement pour la journée principale du festival.

Le programme prévoyait Anneke Van Giersbergen plays the gentle storm, Between the buried and me, Magma, Opeth, Steven Wilson et Textures.

J’ai donc manqué les deux premiers concerts, arrivant pour Magma.

Il était un peu étonnant de retrouver Anneke Van Giersbergen en premier groupe à 16:30 avec un court set de cinquante minutes, mais il devait bien y avoir des raisons. Elle a donc joué cinq titres de The Gentle storm, album créé avec Arjen Lucassen, et aussi un d’Ayreon (Isis and Osiris), un solo (Witnesses), un de The Gathering (Strange machines) et de Devin Townsend Project. Elle était notamment accompagnée de Marcela Bovio.

Ce sera le seul petit regret que j’aurai. Anneke étant toujours magique, c’était un peu dommage de la manquer, mais comme je l’ai déjà vue souvent ce n’était pas non plus une catastrophe.

Anneke Van Giersbergen

Set-list

Endless sea
Heart of Amsterdam
Brightest light
The storm
Isis and Osiris
Witnesses
Strange machines
Fallout
Shore of india

Site internet : http://www.annekevangiersbergen.com/

Page facebook : https://www.facebook.com/annekevangiersbergenofficial/

Beaucoup moins de regrets sur le groupe suivant, les américains de Between the buried and me. Non pas qu’ils soient mauvais, loin de là, mais ce type de chant guttural, j’avoue que j’ai du mal à hautes doses.

Le groupe a été formé en 2000 et a déjà produit huit albums, dont le dernier Coma Ecliptic qui date de 2015. Il se compose de Tommy Rogers (chant, clavier), Paul Waggoner (guitare), Dustie Waring (guitare), Blake Richardson (batterie) et Dan briggs (basse). Ils ont apparement obtenu un joli succès avec semble-t-il un solo de guitare mémorable.

between the buried and me

Set-list :

The coma machine
Informal Gluttony
Extremophile Elite
The ectopic stroll
Telos
Bloom
Selkies : The endless obsession

Site internet : http://www.betweentheburiedandme.com/

Page facebook : https://www.facebook.com/BTBAMofficial

Il est 19:20 lorsque le légendaire groupe français Magma entre sur scène. Leur présence doit sans doute beaucoup à Mikael Akerfeldt (Opeth) et Steven Wilson qui n’ont jamais caché leur amour pour ce groupe.

Cristian Vander est installé au centre et au fond de la scène derrière sa batterie. Devant lui et à sa droite se trouve le guitariste et plus en avant de coté le percussionniste. A sa gauche se placent le bassiste et le claviériste. Les trois vocalistes Hervé Aknin, Stella Vander et Isabelle Feuillebois viennent sur le devant de la scène lorsqu’ils chantent.

Ils ont entamé leur show par le colossal Theusz Hamtaahk qui a dépassé les quarante minutes. Sans doute peu habitués à des organisateurs aussi stricts sur le horaires, ils se sont aperçus que le morceau Mekanïk Destrukïw Kommandöh, qu’ils avaient prévu de jouer ensuite, dépassait les vingt minutes qu’il leur restait. Ils ont donc substitué deux titres à celui-ci, le court Zombies et le tout premier titre composé par Christian Vander, Kobaïa.

J’avais beaucoup entendu parler de ce groupe français mais je ne l’avais jamais entendu ni vu. Je dois dire que leur prestation fut impressionnante, mais ce n’est pas le genre de musique que j’écouterai à la maison surtout que le chant en Kobaïen, langage imaginaire, ne m’a pas vraiment séduit.

magma

Set list :

Theusz Hamtaahk
Zombies
Kobaïa

Site internet : http://www.magmamusic.org/fr/home/

Page facebook : https://www.facebook.com/MAGMA-123777837633298

La majeure partie du public était venu par les deux groupes suivants, Opeth et Steven Wilson, qui ont bénéficié de deux heures chacun. Les premiers n’ont cependant pas tout à fait utilisé l’ensemble du temps qui leur était imparti. Au nombre de t-shirts présents je pense qu’Opeth l’emportait. J’ai cependant remarqué que les t-shirts de Hand Cannot Erase étaient surtout portés par du public féminin, sans doute est ce dû à l’histoire de cet album.

C’est donc Opeth qui est monté le premier sur scène à 20:50, débutant par un titre de leur dernier album Pale Communion, le superbe et puissant ‘Cups of Eternity’. Le groupe mené par Mikael Akerfeldt, visiblement affublé du surnom de “Miguelito” par les fans espagnols, a proposé une set list très éclectique survolant la majeure partie de leur déjà longue discographie, y compris la plus violente.

Mickael Akerfeldt s’est révélé très pince sans rire, se jouant régulièrement des fans comme lorsqu’il annonce qu’ils vont jouer un extrait de l’album à venir (Sorceress) et qu’il joue une note avec sa guitare. Les autres membres, Martin Axenrot (batterie), Fredrik Akesson (guitare), Joakim Svalberg (claviers) et Martin Mendez (basse) ont parfaitement assuré. Du fait de ses origines uruguayennes, le dernier a été amené à dire quelques mots en espagnol.

Pour ma part, j’apprécie surtout le coté le plus doux d’Opeth, notamment les albums Heritage, Pale Communion, ou Damnation, donc je ne peux pas dire que je me sois régalé pendant l’ensemble du set, mais la prestation des suédois fut de haute volée et impeccable. Adeptes du contre pied, difficile de dire ce qu’ils vont nous proposer avec Sorceress.

Set list :

Cusp of eternity
the devil’s orchard
The leper affinity
Godhead’s lament
To rid the disease
I feel the dark
Heir apparent
Demon of the fall
The grand conjuration
Deliverance

Opeth

Site internet : http://www.opeth.com/

Page Facebook : https://www.facebook.com/Opeth/

L’équipe technique de Steven Wilson a eu un peu plus de temps que leurs prédécesseurs pour préparer la scène. Je n’avais pas encore vu Steven Wilson en solo sur scène, à part en vidéo bien sûr. Je l’avais vu plusieurs fois par contre avec Porcupine Tree. Il est venu avec son propre matériel de son surround et celui ci s’est avéré extraordinaire, chaque note semblant d’une clarté absolue. Par ailleurs il a semblé être particulièrement à l’aise sur scène, évoluant avec une aisance que je ne lui connaissais pas. Il s’est par ailleurs beaucoup adressé au public et semblait très complice avec ses fabuleux comparses musiciens, Nick Beggs à la basse et aux chœurs, Dave Kilminster à la guitare, Craig Blundell à la batterie et Adam Holzman aux claviers.

Le show a commencé par six des sept premiers morceaux de Hand Cannot Erase qui est de loin mon album solo préféré de Steven Wilson, seul ‘Perfect life’ manquait à l’appel. Les projections de vidéos étaient bien sûr présentes. Juste avant ‘Routine’, il a déclaré qu’il était de coutume de demander au public s’il allait bien. Celui ci a bien entendu répondu oui. Il a ensuite dit que lui aussi mettait toute sa tristesse, tout son mal-être dans ses chansons et qu’il nous en faisait cadeau ensuite. J’ai été assez étonné d’entendre le public autour de moi chanter toutes les paroles depuis le début. Il a ensuite évoqué la disparition cette année de deux de ses idoles, Prince et David Bowie. Il a fait allusion au dernier album de celui-ci, Black Star qui contient un titre nommé ‘Lazarus’. Il a donc choisi de jouer le ‘Lazarus’ de Porcupine Tree pour leur rendre hommage, avant de repartir sur les trois derniers titres de Hand Cannot Erase dont le colossal ‘Ancestral’. Vient ensuite le clapping du public pour accompagner ‘Index’. La suite sera un mélange de titres solo anciens ou plus récents (‘Vermillioncore’ issu de 4 ½) ou de titres de Porcupine Tree dont ‘Don’t hate me’ sans Ninet Tayeb non présente sur ce show.

L’alliance entre puissance et finesse était parfaite.

Le groupe quitte la scène, mais pour la première foi il y a visiblement un rappel de prévu, et effectivement ils reviennent pour deux titres. D’abord ‘The sound of muzak’ avec son refrain accrocheur. Steven Wilson nous a dit qu’il se flagellait lorsqu’il faisait un refrain de ce type. En tout cas, il s’agit un titre parfait pour un rappel avec un magnifique solo de guitare. Le second est d’un tout autre registre. Steven Wilson s’installe sur un haut tabouret sans sa guitare pour interpréter le très triste et beau ‘The raven that refused to sing’ avec les images du clip en fond. Ils viendront ensuite saluer le public sous un tonnerre d’applaudissements. Ce fut pour moi deux heures de pure magie avec une set list de rêve.

steven Wilson

Set list :

First regret
3 years older
Hand cannot erase
Routine
Home Invasion
Regret #9
Lazarus
Ancestral
Happy returns
Ascendent here on
Index
Harmony Korine
Don’t hate me
Vermillioncore
Sleep together

Rappel :

The sound of muzak
The raven that refuses to sing

Site internet : http://stevenwilsonhq.com/

Page Facebook : https://www.facebook.com/StevenWilsonHQ/

Il est alors une heure vingt du matin et une bonne partie du public dont je fais partie quitte le Poble Espanyol. Les plus noctambules et les plus metalleux avaient encore de quoi faire avec les hollandais de Textures avec un show prévu de 1h 50 à 3 h du matin. Le groupe créé en 2001 a cinq albums derrière lui dont le dernier Phénotype est paru cette année.

textures

Set list :

One eye for a thousand
Regenesis
New horizons
Shaping a single grain of sand
Iltuminate the trail
Awake
Zman
Timeless

Rappel :

Reaching home
Singularity
Lament of a icarus

Site internet : http://texturesband.com

Page facebook : https://www.facebook.com/textures

Ce Be prog my friend ! était mon second festival à l’étranger. Le premier, beaucoup moins important, était déjà en Espagne à Peralta en 2004. L’affiche était superbe, l’organisation parfaite mais le coté convivial, notamment avec les artistes, de nos “petits” festivals français m’a manqué sans compter les connaissances que j’y recroise. Mais si les organisateurs continuent à nous proposer des affiches de ce style, voire encore meilleures, il est fort possible que j’y revienne dans les prochaines années. Enfin bien évidemment bravo à tous ceux qui oeuvrent pour que de tels festivals puissent avoir lieu.

Site web du festival : http://beprogmyfriend.com

facebook du festival : https://www.facebook.com/beprogmyfriend/

Rédigé par : Jean-Noël