De nombreux concerts en streaming nous étaient proposés ce samedi 30 mai. Bruce Soord, Franck Carducci, Mélanie et Martin ainsi que Ray Wilson. Nous avions l’embarras du choix. Ray débutait les festivités à 20h00, une heure avant les autres, une des raisons pour lesquelles je décidais de me connecter sur son site.
Après avoir posté par erreur la vidéo de son premier live du 18 avril, le bon lien finit par apparaître sur un ‘Happy Birthday’ joué au saxophone par Marcin Kajper avant que Ray ne nous rejoigne sur son canapé.
Il arrive avec un gâteau surmonté d’une bougie, pour souhaiter un bon anniversaire à Steve Wilson, son frère, et non l’ex leader de Porcupine Tree, et boit à sa santé, une gorgée d’un cocktail jaune à base de vodka semble-t-il, dont il se désaltérera entre les morceaux. Alors joyeux anniversaire Steve ! Mais nous y reviendrons... “La distanciation sociale fait que Steve n’est pas là, alors je vais devoir manger le gâteau tout seul” dit-il en riant.
Ray Wilson ne joue pas seul ce soir. Il est accompagné de son groupe et de deux invités. Nous retrouvons son frère Steve au chant et à la guitare, Ali à la guitare, Kool aux claviers, Marcin au saxophone, la charmante Alicja au violon, Mario à la batterie et Lawrie à la guitare. Un savant dosage d’Ecosse et de Pologne pour un cocktail musical réussi. Bien entendu, cela diffère quelque peu de ses premiers enregistrements solo du début du confinement, mais honnêtement nous gagnons au change même si l’enregistrement comporte cette fois quelques coupures et raccords. Il est plus difficile de jouer d’une traite un live à distance sans avoir besoin de revenir sur certains passages.
Ray ne nous cache pas que le programme de la soirée sera des plus atypiques et qu’il nous réserve de nombreuses surprises. Il commence en effet la soirée par une reprise d’un morceau de Jacques Brel traduit par Mort Shuman ‘Armsterdam’ et enregistré par Scott Walker. Autant le dire, une magnifique entrée en matière. Il poursuit par un titre de Mike & The Mechanics demandé par plusieurs fans, ‘Another Cup of Coffee’. Puis il se pose quelques secondes pour nous parler d’un des derniers concerts qu’il ait joué cette année, en France, à Saint-Dié des Vosges, concert où il a rencontré Erwan, un adorable petit garçon qui était fan de sa musique et qui est décédé il y a une semaine. Il lui dédie ‘Lemon Yellow Sun’ et nous rappelle la chance que nous avons nous, d’être encore en vie. C’est vrai, nous avons tendance trop souvent à l'oublier.
Le premier invité de la soirée sera Uwe Metzler, le comparse de Ray à l’époque de Stiltskin. Ils nous jouent, accompagnés du groupe, ‘First Day Of Change’, une chanson sur tous les changements qui interviennent dans notre existence, comme l’installation de Ray en Pologne il y a treize ans, un grand bouleversement pour l’écossais mais qu’aujourd’hui il ne regrette pas.
Il enchaîne avec un classique de Genesis, ‘Land of Confusion’ (Invisible Touch 1986) et poursuit avec un titre de Billy Joe sur la guerre du Vietnam, ‘Goodnight Saigon’ avec le second invité de la soirée, Paul Holmes au piano. Et puis arrive l’instant Steve. C’est vrai quoi, c’est son anniversaire, il peut tout se permettre, alors le bougre nous réinterprète ‘Kiss’ de Prince avec la chorégraphie qui va bien. Improbable et drôle.
Pour répondre à la demande de nombreux fans, Ray reprend ensuite ‘Solsbury Hill’ de Peter Gabriel (1977) puis poursuit avec ‘Beach’ tiré de son répertoire, un titre inspiré d’un fait divers sordide. Le dernier titre chanté par Ray sera ‘Raindrops Keep Fallin’ on My Head’ de B.J. Thomas et tiré du film Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969), improbable et magique dans un live de Ray Wilson.
Mais il reste une dernière surprise. La délicieuse Alicja, pour célébrer l’anniversaire de Steve, se livre à une valse à trois violons, ‘Moon River’, tirée du film Breakfast at Tiffany’s (1961).
Une heure de concert, cela passe trop vite, surtout en compagnie d’artistes de cette qualité, mais cela permet de continuer ensuite par Melanie et Martin, Franck Carducci ou Bruce Soord, à moins que comme moi, fatigué par une semaine épuisante, vous n’ayez retrouvé les bras de Morphée.
N’oubliez pas de
soutenir les artistes qui vous offrent ces concert, ils en ont besoin pour vivre.
Rédigé par : Jean-Christophe