L’avantage des concerts en streaming, c’est de pouvoir les regarder en replay lorsque que vous ne pouvez y assister en direct. L'inconvénient, c’est hélas que vous n’êtes pas dans la salle. Samedi 6 juin à 21h, Franck Carducci et le Fantastic Squad brûlaient les planches de la Vache Rouge à Lyon pour une heure de spectacle.
Sur la scène éclairée de mille feux, nous retrouvons Franck, Mary, Olivier et deux nouvelles têtes que je n’avais jamais croisées aux côtés de Carducci, The Fantastic Squad avec Barth Sky à la guitare et Lea Fernandez à la batterie. Derrière eux, un écran géant projette des images : “Franck Carducci and The Fantastic Squad” en lettres rouges, des motifs géométriques et même des torchères au gré des morceaux joués.
Cette fois pas de concert acoustique de reprises comme à
l’Eden Café le 15 mai, c’est un set électrique que nous propose le groupe avec batterie, basse, guitares et claviers, un live auquel j’aurais sans doute assisté au Grillen à Colmar si la COVID-19 n’avait pas changé la donne.
Mary est plus sexy que jamais dans son bustier à petits miroirs quand Franck exhibe son torse épilé sous sa veste à paillettes. Une caméra grand angle tenue par Quentin embrasse toute la scène de la Vache Rouge et propose quelques plans plus resserrés sur les artistes. Laurent, au son, nous offre une restitution de grande qualité, même en streaming, et les lumières de Lionel offrent un vrai show rock ‘n’ roll à nos écrans. Nous avons même droit à des effets pyrotechniques qui font des étincelles sur scène.
La guitare à deux manches, symbole de tous les excès du rock progressif, est de sortie dès le premier titre ‘Slave to rock ‘n’ roll’ tiré du nouvel album de Franck. Après avoir joué du thérémine sur ‘The After Effect’, Mary aux gants laser se livre à une danse sensuelle aux rayons verts sur ‘A Brief Tale Of Time’. Barth tombe la veste et exhibe ses tatouages pour le titre le plus heavy de la soirée, ‘Torn Apart’. Il fait chaud ce soir à la Vache Rouge, pas vrai Olivier ? Mary exerce ensuite ses talents de séductrice auprès de tous les membres du groupe et des spectateurs durant un ‘Alice’ d’anthologie en version longue.
En rappel, si l’on peut appeler cela ainsi étant donné qu’il n’y a pas de public dans la salle, mais environ trois-cent-soixante-dix personnes en direct depuis Internet, Christophe Obadia, la main toujours bandée, rejoint la troupe pour ‘On the Road to Nowhere’ à la guitare acoustique et à six voix. Et pour finir le concert, Franck Carducci and The Fantastic Squad jouent la seule reprise de la soirée, ‘Pinball Wizard’ de The Who (1969).
On se serait cru comme au bon vieux temps, avant la COVID-19, dans une grande salle de concert au coude à coude au premier rang pour écouter un concert électrique de Franck Carducci. Superbe son, de beaux éclairages, une image de bien meilleure qualité qu’à l’Eden Café, ce fut un beau concert, espérons qu’il y en aura d’autres et que nous les retrouverons bientôt en chair et en os pour une tournée dans des salles bondées. Merci !
Set list : ‘Slave to rock ‘n’ roll’, ‘The After Effect’, ‘A Brief Tale Of Time’, ‘Torn Apart’, ‘Alice, ‘On the Road to Nowhere’ et ‘Pinball Wizard’.
Rédigé par : Jean-Christophe