Titres
Formation en 2012
Du métal progressif venu de Turin, calqué sur les américains du théâtre des rêves, avec la même petite faiblesse vocale, c’est Amaze Knight et leur album The Key. Il se télécharge librement sur Bandcamp, une démarche louable dans ce monde mercantile. Un métal progressif souvent technique ou batterie et claviers se taillent la part du lion avec la guitare de Christian Dimasi. C’est encore le terrible suisse Stéphane Gallay qui m’a fait découvrir la bête sur son blog Blog à part, troisième époque, je le salue au passage. Je l’avais mis dans un coin, débordé que nous étions en septembre dernier et c’est un mail du groupe tout récemment qui m’a fait me pencher sérieusement sur leur album avec presque une année de retard.
Amaze Knight fut formé en november 2010, à Turin, de la rencontre de Christian Dimasi guitariste avec Michele Scotti batteur. Peu de temps après, Fabrizio Aseglioau chant et Matteo Cerantola à la basse ont rejoint la formation. C’est en 2013 que Davide Gemello complète le groupe aux aux claviers. Nicolò Vese semble avoir repris le poste de bassiste depuis peu.
L’album ne comporte que cinq titres qui flirtent avec les neuf à dix minutes ce qui donne au final une durée des plus honorables. Au niveau des influences, ne cherchez pas bien loin, Dream Theater, Vanden Plas, du métal progressif sans grande originalité mais remuant et bien joué, technique mais pas forcément démonstratif non plus. Ici aussi Amaze Knight utilise la recette de l’alternance métal et balade gentille, sauf que l’on évite l’écueil poisseux et commercial de la guimauve à la James grâce à “Hartless”, certes conçu avec des violons mais qui sort du format radio et nous offre de la vrai musique avec une guitare sublime en seconde partie.
L’entrée en matière de “Imprisoned”, le plus long morceau du disque, avec la batterie, est bluffante bien que pompeuse. Les amateurs de Dream Theater devraient apprécier la chose car par bien des aspects il s’agit d’un cover, par le choix des sonorités comme de l’écriture.
“Liberation (The Reflection)” est le morceau qui fait le plus étalage de savoir faire William Saurin, principalement instrumental, il saute du coq à l’âne (ma conserve favorite de la marque), vous en met plein les yeux et se la pète un peu quand même. Leurs aînés ont joué bien pire avec “Lost Not Forgotten” par exemple. Le titre est tout à fait audible, alors cessons de râler et bon appétit.
“Liberation (A new Day)” est ma petite faiblesse, oui je sais, le piano, on ne se refait pas… L’écriture est également plus progressive, apaisée.
Encore un groupe de métal progressif comme on en entend beaucoup ? Oui. Accordons leur la qualité du jeu faute de grande originalité. L’album sonne vraiment bien. D’autre part, contrairement à d’autres groupes qui se font des couilles en or, cet album ne vous coûtera que quelques secondes d’Internet pour en profiter librement, alors pourquoi vous en priver ?