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ask the dust
anasazi - ask the dust
Titre : ask the dust
Groupe : anasazi
Sortie : 2018
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal progressif

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Titres

  • staring at the sun
  • miles away
  • feeling nothing
  • drift away
  • falling
  • the second before
  • still I can't hide
  • and the grudge
  • into the flood
  • once dead

Mathieu Madani [chanteur,guitariste,clavier], Christophe Blanc-Tailleur [bassiste], Romain Bouqueau [clavier] jusque 2015, Jean Rosset [batteur] jusque 2015, Bruno Saget [guitariste], Anthony Barruel [batteur], Seb Garsia [guitariste] depuis 2009 jusque 2014

Une douzaine d’années plus tôt, je découvrais “the principles of [hate]”, le premier album du groupe grenoblois anasazi. Un coup de coeur et le début d’une longue histoire d’amour qui se poursuit aujourd’hui.

Mathieu Madani, chanteur, compositeur, guitariste, pilote ce projet musical non professionnel de très bon niveau. Je m’étonne toujours que ses albums, d’abord distribués gracieusement sur la toile, n’aient pas rencontré une plus large audience.

Influencés par le metal autant que par le progressif et l’alternatif, les compositions d’anasazi ont toujours su garder une identité propre. Une batterie martellante, une voix éraillée et des guitares plus présentes que les claviers, un de leurs morceaux se reconnaît dès la première mesure.

Ils reviennent cette année avec “ask the dust”, leur nouvel LP dix titres de plus d’une heure, du rock alternatif s’éloignant du metal progressif et revenant sur les traces du regretté Porcupine Tree. Certains diront qu’un anasazi ressemble à un autre anasazi. Ils auront raison et tort. Le groupe a connu bien des changements de line up en douze ans ainsi que d’inspiration. “origin(s)” flirtait avec le metal quand “playing ordinary people” se rapprochait d’un alternatif à la Wilson et que “1000 yard stare” explorait un son plus rock. “ask the dust” se situe entre ces deux derniers disques avec bien évidemment son lot de surprises : ‘feeling nothing’, mon morceau coup de coeur avec sa basse inquiétante, une pièce épurée, rythmique ou ‘once dead’, le premier instrumental post rock du groupe à ma connaissance.

anasazi

Il y a l’artwork signé Grégory Migeon, ce carrousel, tombé du ciel, qui va, s’enfonçant dans l’océan. Montée du niveau de la mer ou tornade monstrueuse qui enlève le manège pour le transporter sur l’océan, cette pochette m’évoque ‘ask the dust’, le titre caché derrière ‘once dead’. Mathieu mêle dans le livret des évènements de sa vie ainsi que ses réactions face au monde qui nous entoure. Des paroles d’où tout optimisme semble avoir déserté, des mots parfois désespérés et beaux (‘into the flood’, ‘the second before’) où la mort rôde toujours.

La production ciselée met en valeur rythmique, chant et guitares, laissant les claviers comme des trames discrètes en arrière-plan​ plan. La voix rauque de Mathieu prend beaucoup d’espace et l’album s’en ressent, très dense avec une impression parfois d’oppression, d’étouffement qui sied aux textes mais qui nuit à son écoute en continu. Il me manque la voix de Delphine, des couplets refrains ‘faciles’ et quelques instrumentaux plus épurés pour complètement succomber à “ask the dusk”. Un album qui ne s’écoute pas en sourdine, poussez les potentiomètres à fond pour que sa puissance explose dans votre demeure, tant pis pour les voisins, et si comme moi vous saturez un peu, écoutez les titres un par un, avec des pauses entre chaque.

anasazi sort une nouvelle fois un très bel album, dans la continuité des autres, et différent à la fois. Je lui préfère “playing ordinary people”, qui restera pour bien des raisons, un album à part dans la discographie d’anasazi. Plongez dans les textes et la musique de “ask the dust”, vous n’en ressortirez assurément pas indemne.

Facebook : https://www.facebook.com/anasazi.prog/

Teaser :


Rédigé par Jean-Christophe le 07/05/2018
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