Titres
Formation en 2009
Andrew Groves [], Adam Burton [] depuis 2009, Frank Tiramani [] jusque 2009, Daryl Atkins []
Neoprog donne beaucoup dans les hauts-fourneaux ces dernières semaines. La faute au rédacteur en chef qui ne semble pas avoir totalement renié sa passion adolescente pour AC/DC. Tout ça pour vous dire, qu’une fois encore nous allons sortir des clous avec le groupe Arcane Roots et leur EP Heaven & Earth.
De l’alternatif facile d’écoute qui n’emprunte que peu de choses aux structures du progressif et qui pourtant trouve sa place ici pour une chronique. Le chanteur sera l’excuse invoquée pour vous les présenter, un homme doté d’un organe impressionnant. Non je n’ai pas changé de bord, je voulais parler de ses cordes vocales, en plus la barbe, ça pique…
Cet EP cinq titres possède bien des ingrédients du métal alternatif commercial pour minettes, je ne serai d’ailleurs pas surpris qu’il cartonne sur des radios indépendantes. Exception faite de deux morceaux : ‘If Nothing Breaks, Nothing Moves’ et ‘Vows & Cerenomy’, les trois autres n’offrent guère de surprise. Cela n’enlève rien au plaisir de les écouter, disons juste que le trio ne révolutionne pas la musique. ‘Leaving’ compte parmi ces morceaux faciles, entre un Coldplay nerveux et un Leprous version edit avec quelques pincées de Tool. La pièce alterne sections apaisées et accélérations où la voix de Andrew monte assez haut. J’aime réellement ce qu’il fait avec ses cordes vocales, que ce soit dans les médiums, en growl ou au taquet de sa tessiture. La musique sert le chant et ne s’en émancipe que pour de brefs passages.
Exception faite du premier morceau qui poutre un tantinet avec le seul véritable growl de tout l’EP, les autres titres flirtent avec du métal soft. ‘If Nothing Breaks, Nothing Moves’ débute sur un piano très Gazpacho avant de plonger dans le métal. Vous pourriez danser sur le refrain si le growl ne venait briser le pas de deux à peine entamé. Une voix haute sur le refrain calme le jeu de l'équarrisseur avant de plonger une dernière fois dans un déferlement de violence.
‘Vows & Cerenomy’, une pièce aux accents post rock vitaminé va livrer un joyau caché après cinq minutes trente, alors ne coupez pas la chaîne avant la fin des huit minutes, ce serait dommage de manquer ça.
De métal alternatif où la guitare flirte avec le post rock, servi par la très belle voix d’Andrew, cela n’est certes pas totalement progressif, et pourtant il suffirait de peu pour qu’ils passent du côté obscur des charts. Heaven & Earth est un EP de trente et une minutes qui s’écoute agréablement, particulièrement ‘If Nothing Breaks, Nothing Moves’, ‘Leaving’ et le petit trésor caché. Alors ne boudons pas notre plaisir, ce disque est une agréable parenthèse avant d’attaquer la compilation de Spock’s Beard par exemple.
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