Titres
Formation en 2010
Le métal symphonique contient presque toujours les mêmes ingrédients : une chanteuse sexy, des arrangements orchestraux pompeux et un groupe de metal bourré aux tranquillisants pour donner du rythme à l’ensemble. Malgré une pléthore de déclinaisons du genre et une infinie variété de groupes qui s’y sont frottés, le plus souvent la recette fonctionne et le public y adhère.
Astralium est de ces groupes italiens qui se lance à corps perdu dans le métal symphonique, un premier concept album parlant du monde astral et des rêves dans une débauche symphonique digne de Rhapsody Of Fire ou Epica.
Avec de nombreux invités pour donner la réplique à la chanteuse Roberta Pappalardo (Tommy Johansson (Sabaton), Jo Lombardo (Ancestral), Adam Cook (A Hill To Die Upon) et Davide Bruno (Metatrone)) et deux guitar heros pour des soli épiques (Andrea Martongelli (Arthemis) et Stefano Calvano (Metatrone)) nous avons la sensation de découvrir un énorme rouleau compresseur commercial.
Instruments à cordes, cuivres, piano, duos vocaux, chant lyrique, growl homéopathique, choeurs, n’en doutez pas, Astralium fait dans le classicisme académique et la grande majorité des morceaux sont de cette facture.
Dès le premier titre, Astralium donne le ton : ouverture orchestrale avec des cuivres, harpe, cloches et cordes pizzicato puis des choeurs lyriques qui lancent la charge de ‘The Journey’ où le groupe, qui regardait jusque là les mouches voler, entre dans la danse. Nous sommes partis pour une heure symphonique.
De ‘Rising Waves From The ocean’ jusque ‘Hope Is Gone’, le groupe met clairement l’accent sur le metal façon Reine des neiges avec des touches plus ou moins appuyées de symphonique orientalisant, de la double pédale à gogo, des cuivres brillants et des choeurs à la Carl Orff.
Puis le moteur se met au ralenti pour ‘Breathe Of My Soul’ au piano et violons, du metal de midinettes pour vendre la galette, et cela fonctionne. Astralium repart avec l’orchestre et les milliers de choristes pour ‘A Dream’ Elegy’.
Le ‘Seven Seas, Seven Winds’ qui suit s’offre une ouverture d’opéra de plus d’une minute où le metal tente de supplanter l’orchestre numérique. Le growl rencontre le chant lyrique et la musique ne cesse de changer de direction à en donner le tournis même au plus proghead des progheads. Certainement le meilleur titre de l’album avec le cinématique ‘Etheral Voices From The Forest’ qui arrive juste après.
Même si initialement c’est ce pourquoi nous étions venus écouter l’album, on en vient presque à regretter le retour en force de ‘The World Of unknown’ s’il n’y avait ce passage lyrique à deux voix et piano. ‘Hidden Conspiration’ finit sur cette lancée, mélangeant de nombreux éléments comme ‘Seven Seas, Seven Winds’ : metal, duo vocal, oriental, orchestral bouillonnant, choeurs et j’en passe, et ceci pendant sept minutes épiques.
Land Of Eternal Dreams remplit parfaitement le cahier des charges du metal symphonique, jouant la sécurité plutôt que l’innovation. Ceci-dit, la sécurité a du bon, la preuve.