Titres
Formation en 2001
Elodie Buchonnet [] depuis 2002, Lionel Patroix [] depuis 2006, Arthur Raulin [] depuis 2006, Pierre-Yves Brun [clavier] depuis 2001, Frédéric Hugenell [batteur] depuis 2004, Alexis Potié [] depuis 2002
Auspex est jeune un groupe grenoblois formé en 2001 que l'on peut classer dans le métal symphonique. On pourrait rapidement le comparer au projet Star One ou encore Stream Of Passion.
Heliopause est leur second album. C'est un voyage musical dans l'espace avec les sondes Voyager en passant Titan puis on quitte les limites du système solaire, l'héliopause.
Musicalement Auspex a progressé avec ce second album, plus de richesse musicale, plus de finesse aussi, et la chanteuse, Elodie, trouve beaucoup mieux ses marques.
La musique de Auspex est riche et puissante avec deux guitaristes, un bassiste, les claviers et la batterie. C'est du métal progressif, avec quelques plages plus paisibles, mais aucun des neuf titres ne laisse vraiment le temps de souffler réellement. L'album est très dense.
A la batterie il y a un peu d'abus sur double pédale, mais c'est aussi leur marque de fabrique.
Vocalement, la chanteuse Elodie s'en sort à merveille, en anglais, français mais aussi en Japonais ? Oui c'est le petit côté geek de cet album, le sixième morceau est chanté en japonais et 'Resolutio' comporte des textes en français et japonais.
Etrange association qui surprend à la première écoute mais qui finalement est assez séduisante.
L'album commence sur 'Electric Sheep' (référence à Philip K Dick ?), un bref titre d'introduction qui commence assez doucement avec des percussion et de cloche, les claviers puis la basse.
La musique enfle et arrive, juste à la fin le chant.
'Silence' continue sur la lancée, sans transition, un peu bourrin sur les percussions, mais quelques plages permettent de souffler. Le morceau, composé de nombreux thèmes, offre une grande variété musicale et instrumentale, on ne s'ennuie pas un seul instant.
'I Walked Awoken on Titan' poursuit dans la même veine, avec l'addition d'une voix off qui donne la réplique au chant. Les petits breaks au piano, la voix off, les chœurs, la musique effrénée puis le final surprenant font de ce titre un petit bijou. On plonge dans l'épaisse atmosphère du satellite, au dessus des océans d'hydrocarbures, un vrai voyage musical.
Mais attention, ce qui suit est encore plus fort. 'In Through the Looking Glass' avec son introduction à la Danny Elfman (BO de des films de Tim Burton), ses envolées presque lyriques, son abondance de claviers, ses changements de rythme fréquents, de jolis passages à la guitare, tout ces ingrédients font de ce titre mon chouchou. J'adore !
'The Pulse of Emptyness' débute par un échange de chants très original, un passage bien musclé assez classique, puis une plage plus apaisée et une remontée en puissance avant de finir en douceur. Classique mais très agréable.
Le sixième morceau est en japonais... donc désolé, je ne connais pas son titre... D'ordinaire, je déteste le rock nippon, je ne m'en cache pas, une sorte de soupe gluante. Là nous sommes plus proche d'une musique pour un des chefs d'œuvre de Miyazaki, une jolie ballade qui offre une agréable touche de douceur dans ce monde de brutes.
'0-1-0-1 (And so on...)' varie les plaisirs avec son texte parlé, une musique portée par les percussions, quelques touches de chant et son final un peu plus mélodique. Un titre original à l'atmosphère très étrange, bienvenu dans l'album.
'Al Astra per Aspera' commence par l'enregistrement d'un message Bush senior (pas le neuneu), message destiné aux civilisations extraterrestres que pourrait un jour rencontrer Voyager. Dans ce titre assez mouvementé, on découvre de petits écrins subtiles, qui nous fait entre-apercevoir le talent de la formation qui a fait un détour par la musique classique avant de plonger dans le métal. Pas mal !
L'album s'achève (déjà ?) sur 'Resolutio', titre de leur premier album, un morceau qui mélange les genres avec bonheur pendant plus dix minutes. Après une courte ballade en japonais, un instrumental pêchu, on découvre un magnifique texte en français cette fois sur une mélodie plus discrète. Un très beau final pour un album d'exception.
'Heliopause' est une très bonne surprise, le groupe a bien évolué par rapport à 'Resolutio' qui était nettement moins subtil et ou le chant n'était pas très en place. Il y a quelques travers du genre, des passages un petit peu too much, mais c'est un vrai bonheur à écouter, je vous le conseille donc très fortement.