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Megadream
AzaZello - Megadream
Titre : Megadream
Groupe : AzaZello
Sortie : 2013
Label : Melodic Revolution Records
Format : CD
Genre : Metal progressif

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Titres

  • Zero Hour - instrumental
  • A Losing Game
  • MegaDream
  • Across the Frontier
  • Between Two Worlds
  • Nothing but a Shade
  • Live to See Tomorrow
  • Carnal Caravan
  • On the Other Side
  • Run in Parallel (Leo)
  • Requiem (bonus track)

Formation en 1997

Alexandr Kulak [clavier,batteur], Yann Zhenchak [clavier,violon], Vladimir Kulak [clavier], Vladimir Demakov [batteur] jusque 2012

AzaZello est un groupe russe, nous en chroniquons assez rarement par ici. La formation est menée par Alexandr Kulak guitares, basse, claviers, flûte, chant, percussions, Yann Zhenchak chant, violon, claviers, Vladimir Kulak claviers, Vladimir Demakov (décédé en 2012) batterie et percussions.

Quelques invités de marque ont rejoint le groupe pour cet album : Kerry ‘Kompost’ Chicoine à la basse (ex Marc Hollow, Heliopolis), Bill Berends aux guitares (Masternind et d’autres projets) et Michael Ogorodov aux claviers (de nombreux projets dont Gong).

Ce ne sont pas des débutants, ils ont à leur actifs de nombreux albums depuis leur formation : Black Day (1998), Upstairs (2000/2001), The Wings (2003), Seventh Heaven (2005)
Windhead" (2006) et Transformation (2011). Il s’agit pour moi d’une découverte et non des moindres.

MegaDream est clairement du métal progressif fusion, alliant le folklore russe à des riffs à la manière de Dream Theater, alors autant le dire d’emblée, ce n’est pas une musique qui coule de source. Nous avons à faire ici à des compositions très techniques, complexes, ne laissant pas de place au petit couplet ou refrain pour reposer l’esprit, donc n’attaquez pas cet album en fin de journée, réservez-lui beaucoup d’énergie. Tout les titres n’ont pas la même densité, et sur quelques morceaux il est possible de souffler une peu.

L’artwork est réalisé par l’inépuisable Ed Unitsky que l’on commence à connaître par ici (Unitopia, Marc Atkinson, Nine Stones Close, The Tangeant, Anima Mundi, Silhouette...), un gage de qualité.

MegaDream ce sont dix titres et un bonus, une musique fondamentalement originale même si elle emprunte quelques constructions de claviers à Dream Theater ou rythmique à Star One par exemple. Histoire de ne rien gâcher, il s’agit d’un concept album issu du roman de science fiction de Dmitry Bosov “Clock Face”.

Après un démarrage soft on plonge dans du métal progressif très technique qui part dans toutes les directions, musique extrêmement instable, comme un champ de bataille, cela joue partout et il n’y a pas vraiment de bouée pour sortir la tête de l’eau à part une timide ébauche de refrain, voici A Lozing Game avec ses neufs minutes et des poussières. Un nombre incalculable d’instruments se croisent, se percutent, une grande densité musicale très bien gérée. Époustouflant mais guère reposant, accrochez vous, vous entrez de plein pied dans MegaDream.

Ce qui est encore mieux géré encore ce sont les breaks, comme MegaDream après A Lozing Game, la petite pause qui permet de détendre ses tympans avant de replonger dans Across de Frontier et sa partie rythmique sans répit. D’ailleurs saluons au passage le travail du batteur Vladimir qui est décédé en 2012. Ce sont les enregistrements qu’il a réalisé pour la démo de l’album que nous entendons ici. Joli travail ! Les autres musiciens ne sont pas en reste non plus, il faut bien le dire, une basse technique et changeante, des guitares brillantes, des claviers variés, de beaux passages au violon, il n’y a que le chant qui pourrait être un peu plus sophistiqué. Je ne dis pas qu’il n’est pas bon loin de là, disons que le timbre est un peu passe partout parfois, on aimerait bien un Damien Wilson pour pousser la chansonnette sur quelques titres.

Cet étonnant mélange de musique traditionnelle russe et de métal progressif très dense donne assurément à AzaZello un genre très particulier, quasi unique en son genre. Autant un album métal progressif peut, sur la durée, devenir un tantinet monotone, autant ici, l’adjonction de toutes ces sonorités et rythmes qui se fondent au métal relancent sur presque chaque titre une dynamique nouvelle. L’alternance assez fréquente de violence et de plages paisibles voir aériennes comme dans On The Other Side font aussi beaucoup au plaisir de l’écoute.

Sur Carnal Caravan on entre dans un métal symphonique dur, avec Growl et tout ce qui va avec, même si quelques touches slaves viennent alléger le titre.

Il y a cependant sur cet album, une faute de goût. Partant d’une idée assez classique de mettre quelques babillements de bambin dans un titre, AzaZello a décidé d’en faire un morceau complet et relativement ennuyeux il faut bien le dire. Manque de chance, c’est le final Run in Parallel, pas forcément la meilleur manière d’achever un album.

Mais AzaZello sauve la conclusion avec le titre bonus Requiem, plus de sept minutes de très belle musique avec cette électro acoustique magnifique et un air hispanique délicieux au démarrage.

Un album varié, puissant, original qui donne envie de se plonger dans les autres compositions du groupe, je vous recommande fortement MegaDream si vous aimez un peu la musique rentre dedans.



Rédigé par Jean-Christophe le 11/08/2013
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