Titres
Formation en 1990
Nick D'Virgilio [batteur], Dave Gregory [], Rachel Hall [violon,violoncelle], David Longdon [flute,percussions], Danny Manners [clavier], Andy Poole [clavier], Rikard Sjöblom [clavier], Greg Spawton [chanteur]
Invités :
Dave Desmond - trombone
Ben Godfrey - trompette et cornet
Nick Stones - cor
John Storey - euphonium
Jon Truscott - tuba
Lucy Curnow - violon
Keith Hobday - alto
Evie Anderson - violoncelle
Après English Electric I & II, David Longdon et ses compagnons reviennent avec un nouvel album studio très attendu. En effet, avec leurs deux précédentes sorties, le groupe anglais, un peu folk canterbury, s’est taillé une belle réputation dans la petite communauté progressive. Même si le second English Electric m’avait moins enthousiasmé que le premier, il faut reconnaître que le groupe semble avoir trouvé aujourd’hui ses marques et son public.
Le nouveau venu se nomme Folklore et nous plonge, une fois encore, dans cette Angleterre d’autrefois, pas celle de la révolution industrielle, de ses mineurs de fond et ces usines, mais celle des légendes, de la poésie et des paysages bucoliques. Huit histoires tirées du folklore, transmises de bouche à oreille lors de veillées avant l’avènement de la maudite boite à goules (comprenez la télévision) comme on dit par chez moi en Bretagne. Et pour présenter ces récits, un premier titre, intitulé tout simplement ‘Folklore’.
Comme les légendes héritées des anciens, la musique s’appuie sur le canterbury et des airs traditionnels avec la touche si particulière de Big Big Train qui rend une musique complexe à la fois légère et accessible. Ils déploient une richesse instrumentale éblouissante, outre le classique quintette progressif basse, batterie, guitares, claviers et chant, s’invitent instruments à vent et à cordes et le groupe déjà fort de huit musiciens s’offre les services de huit autres artistes pour faire bonne figure.
Contrairement à English Electric, ce Folklore possède une grande unité musicale si l’on excepte le premier titre de présentation, au demeurant magnifique, qui est le plus ancré dans la musique traditionnelle. Ici, pas ‘Judas Unrepentant’ pour semer une joyeuse pagaille dans l’album. Folklore se conçoit comme un voyage mélodique dans les paysages et la petite histoire d’une Angleterre qui érige aujourd’hui des gratte-ciels sur les rives de la Tamise. Le timbre de David, un peu voilé un peu plaintif, sied à merveille à cette nostalgie délicieuse portée par une musique qui semble facile derrière une écriture qui intègre pourtant les grands classiques du rock progressif du début des années soixante-dix.
Comme à chaque fois, Greg et David se partagent l’écriture des textes et la composition sans que l’on ressente de réelle différence entre leurs morceaux. Il semblerait toutefois que David se tourne plus souvent vers le traditionnel avec par exemple ‘Folklore’ ou ‘Wassail’.
Peinture de Turner, géant de Salisbury, évènement astronomique, chansons traditionnelles (Wassail King & Queens), pigeon au secours de la RAF, voiture de course et des abeilles, ce sont huit histoires allant du moyen-âge au début du vingtième siècle qui nous présentent l’Angleterre sous un angle nouveau. Folklore fait partie des mes coups coeur cette année, par les textes comme la musique, une merveille à déguster d’une traite, au calme, le livret entre le mains avec une pinte de Strongbow bien fraîche.
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Vidéo :