Titres
Du djent parisien ? Dans la veine de Tesseract, nous découvrons aujourd’hui un quatuor français, Black Neon District, et leur premier EP Standing Waves. Une base rythmique metal progressive trépidante, une lead guitar qui s’envole au dessus de la stratosphère (‘Emergence’) et une voix haute, dans un anglais irréprochable, voici un menu plus qu’appétissant.
Standing Waves se décline en cinq pièces courtes pour une demi-heure de musique. Sur de petits formats, presque radio, Black Neon District réussit l’exploit d’une écriture à tiroirs (‘Resurgence’) alliant dynamique et metal presque planant (‘Seclusion’). Basse, batterie et guitare djent alignent des centaines de notes à la seconde, feu d’artifice crocheté brillant de mille feux. Changements de rythme, tempos infernaux, rien à craindre au niveau technique, les parisiens assurent furieusement. La voix vibre au diapason et un britannique croirait entendre un compatriote chanter. Il manque peut-être quelques nuances à Maxime pour varier sa ligne mélodique, mais nous avons là un EP made in France du niveau de formations comme Leprous ou Tesseract.
Parfois à la frontière du post metal alternatif (‘Ghost’) sur une batterie à haute tension, chaque titre réserve des sections en rupture avec le djent dominant. Aucune monotonie à craindre. En tendant bien l’oreille, vous découvrirez même des références seventies et jazzy.
Les musiciens de Black Neon District frappent très fort avec Standing Waves.
Un seul regret: ils ne développent pas assez leurs morceaux à mon goût. En levant le pied de temps en temps pour laisser souffler la musique, en offrant plus de plages instrumentales, Black Neon District séduirait une plus large audience progressive.
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