Titres
Formation en 2002
Revolution
Dimension – Etats-Unis - 1999
Discographie studio :
Universal - 2002
Ego - 2007
Revolution - Nightmare Records - 18 novembre 2014
Membres actuels :
David Quicho: voix et guitares
Mane Cabrales: batterie
Edgar Allan: basse
Bon, autant le dire tout de suite, le métal n'est pas franchement ma tasse de thé. Oui, je sais, il y a à peu près autant de genres de métal que de notes dans une partition. Tout est donc relatif et n'est personnellement qu'une question de "juste dose" entre les voix, la batterie et les guitares. Sans compter l'objectivité d'une opinion qui peut être biaisée par un genre de musique que l'on n'apprécie pas complètement. Ceci étant dit, voyons ce que nos compères transatlantiques ont concocté pour cet album double CD et ses 90 minutes de musique, rien de moins.
A la rédaction de Neoprog nous avons eu tout de suite l'oreille accrochée par le bonus du premier CD, une reprise de “Eleanor Rigby”, fameux tube des Beatles. On ne compte plus les reprises de ce succès, mais force est de constater que l'entreprise est fort bien réussie, tout en glissandos guitaristiques. A noter que le second CD comporte lui aussi en bonus une reprise de Led Zeppelin.
De par le sujet traité (la solitude), il émane de “Eleanor Rigby” une certaine tristesse, voire du désenchantement, à l'image de l'ambiance sémantique des titres de cet album : “Tears and Blood” (dans laquelle une guitare essaie vainement de se battre contre une armée), “The Waltz of Death”, “The End of All Things”, “War Dream”. Dans cet univers musical, les anges ont perdu le paradis et errent dans le “Pays de Nulle Part”, la vie a ses ailes brisées, l'amour et la beauté, que les hommes recherchent désespérément dans un autre monde, ont déserté la Terre.
Il semblerait de plus que nos trois compères aient quelques messages à passer concernant leur pays et la société occidentale. “The Source”, avec son introduction à la X-Files, parle de la guerre faite par écrans interposés. “Pale Horse” est une critique de la mondialisation et du hard/soft power américains. “Welcome to America” commence par un extrait de discours politique (de Richard Nixon en 1972 sur la guerre menée par le gouvernement contre les "drogues dangereuses"). “Human Device”, quant à lui, envisage un futur ou l'homme uniformisé (cloné ?) est devenu immortel, et dont on peut bien se demander s'il n'est pas devenu un robot dans “The End of All Things”.
Finalement, on peut s'interroger sur l'origine du sang de la pochette de ce Revolution : pacte faustien signé par l'humanité avec le mal ? Sang originel à la résistance de l'ordre établi, à la révolution ?
Dans cet opus, qui comporte un titre instrumental et une plage de 19 minutes, je mettrais une mention toute particulière pour deux titres :
- “The Waltz of Death” pour la structure la plus progressive de l'album.
Ce titre débute par une belle valse, et l'on imagine très bien un carrousel joyeux tournant sur un air d'orgue de barbarie. Malheureusement le ton de cette belle ambiance dérape, s'estompe rapidement au profit des batteries et des guitares beaucoup plus viriles. Un refrain repris plusieurs fois, différents motifs guitares/claviers amènent inéluctablement au maelström sonore annonçant l'issue fatale. La valse angélique reprend finalement ses droits, le rideau s'étant refermé sur la scène morte des faux-semblants.
- “New day” pour la structure un peu plus classique, mélodique, un beau solo de guitare, et une batterie qui s'est momentanément calmée. Ce nouveau jour correspond au jour où les hommes auront trouvé une nouvelle place. Une place plus calme, pacifiée.
Vous l'aurez remarqué, ces deux titres secouent un peu moins les cages à miel que les autres. Pour le reste il faut bien reconnaître que ça tabasse sec. Au fil des titres, plusieurs solos très rapides sont exécutés, avec la sensation que les membres ont plus à cœur d'effectuer une prouesse technique que de mettre l'instrument au service de la composition.
En guise de conclusion, votre serviteur se doute bien que cet album a de grandes chances de passer pour un conte de fées auprès des aficionados du genre métal. Je dirais néanmoins que cet album est à réserver aux amateurs déjà avancés de la batterie chauffée (légèrement ?) à blanc.
We all dance the waltz of scene, we all dance the waltz of death...
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