Titres
Effloresce est un groupe métal progressif allemand à chanteuse comme on dit, assez dans la veine de Evanescence mais avec une réelle touche progressive, le formatage FM en moins, qui s’en plaindra. Vocalement Nicki n’est pas tout à fait à la hauteur de Amy Lee mais la barre est assez haute aussi. Disons qu’elle ne semble pas très à l’aise par moment et qu’elle force un peu trop sur sa voix dans Crib par exemple, c’est un peu regrettable alors que sur d’autres titres comme Swiming Through Deserts.
Le groupe se compose de :
Nicki Weber - chant, flûte
Tobi Süß - percussions
Tim Ivanic - guitares
Dave Mola - guitares et claviers
Sebastian Ott - basse
L’album commence à la Dream Theater avec Crib, introduction instrumentale lente aux claviers qui débouche sur une basse métal et percussions avant d’attaquer le chant. Après ce début prometteur le morceau reste longtemps sur une partie chant au timbre assez dérangeant, trop longtemps à mon goût, avant d’attaquer un instrumental bien ficelé entrecoupé de chant plus aérien.
Avec ses dix minutes et quelques,Spectre Pt I Zoryas Dawn est la pièce majeure de l’album.
Tout d’abord il y a ce thème dansant à la basse, un thème qui vous reste en tête comme la musique du film Brazil. Ensuite le titre est très riche musicalement, on trouve un passage de flute comme dans du bon progressif, le chant est moins envahissant et la surprise viendra de Nicki qui nous offre un passage de grosse voix, étonnant. L’album mérite la découverte rien que pour se titre là.
Pavement Canvas possède une construction couplet refrain solo très basique. Le petit plus c’est le refrain à deux chants, normal et grogné qui donne une atmosphère schizophrène au passage. La partie instrumentale est bien ficelée, rien à dire.
Undercoat est le morceau instrumental de l’album, une transition apaisée, bienvenue, avec un joli son de guitare.
Swiming Through Deserts poursuit sur la lancée, morceau calme, presque une ballade. Le refrain en voix off brise un peu le rythme un pépère, une bonne idée. La guitare s’emballe avant le dernier couplet, un son sympa, toujours mélodique. Le morceau reste quand même un peu une gentille chose à écouter en sirotant un mai tai, très décontracté.
Shuteye Wanderer par contre démarre au quart de tour. Métal, grosse voix, riffs argneux, double pédale. Après cette introduction qui décoiffe tout retombe pour laisser la place au chant. Mais ce n’est que partie remise, la musique accélère et la grosse voix se partage avec le chant. Suit un fabuleux instrumental débutant comme du métal et virant au progressif quasi 70’s avec la flute. Étonnant non ? Je ne vous avais pas prévenu, c’est un grand grand format de plus de seize minutes, du bonheur ! L’instrumental rebondit encore sur un son d’orage et chant reprend puis on replonge dans du métal comme au démarrage, et comme au démarrage, la double pédale laisse place brutalement à un chant planant.
Un titre très bien construit, sans longueur, du même niveau que Spectre Pt I Zoryas Dawn, vraiment bien, d’ailleurs quand il s’arrête, on est presque frustré, quoi c’est déjà fini ?
Ben oui. Pour un premier album, Effloresce fait assez fort. Même si il y a quelques imperfections vocales et un morceau un peu moyen, l’ensemble est tout a fait sympathique. Un concept album métal progressif avec un très beau livret, à découvrir.