Titres
“Là se dresse la cité de Dité, dans laquelle sont punis les pécheurs conscients de leur péchés.”.
Bienvenue dans le sixième cercle d’Emmerhoff & the melancholy babies. Leur sixième album studio. Le groupe de Bergen, né peu avant le début du vingt-et-unième siècle, joue un rétro progressif psychédélique prenant ses sources à la fin des sixties.
Trois guitares, une basse et une batterie construisent un prog rock vintage léger, planant, peuplé de ballades sucrées (‘Aerial’) comme d’expérimentations plus audacieuses (‘BB’), en conservant toujours une écriture soyeuse et subtile. Une batterie et des percussions délicates, des guitares sans solo tonitruant, une musique tout sauf démonstrative et des titres le plus souvent brefs, si l’on excepte ‘Astral Nomad’ qui dépasse les sept minutes. Une pièce qui se distingue des autres par sa durée comme son écriture nettement plus contemporaine, avec sa batterie très présente, son chant vocodé et une volonté d’insuffler de la rage au milieu de la douceur ambiante.
Guitares et basse possèdent une tonalité americana sur de nombreux morceaux (‘Sleepwalker, ‘Koral’, ‘Desert Ritual’) et sans plagier King Crimson, Emmerhoff & the melancholy babies ne peut renier son héritage.
Après plusieurs écoutes de Circle Six, l’auditeur se posera la question du bien fondé de leur appellation rétro-progressif, surtout après avoir entendu ‘Astral Nomad’. Emmerhoff & the melancholy babies use d’atmosphères de l’époque du flower power, du son Woodstock, mais compose une musique nouvelle, rock, progressive, psychédélique même (final de ‘Boreas’) sans sombrer dans la nostalgie.
Difficile de ne pas succomber au charme de cet album lorsque que notre enfance fut baignée par les mélodies des seventies. Pourtant ici, point d’Astra, de The Watch ou de Fatal Fusion, Emmerhoff & the melancholy babies est un cas particulier.