Titres
Formation en 2013
Aurélien Goude [chanteur,guitariste,clavier], Charles Thumloup [bassiste] jusque 2020, David Delavoipière [guitariste] jusque 2020, Yann Pousset [batteur] jusque 2020, Baptiste Desmares [guitariste] depuis 2020, Marc Anguill [bassiste] depuis 2020, Florian Rodrigues [batteur] depuis 2020
Écouter un EP est loin d’être dans mes habitudes. En plus, c’est le premier opus d’un projet solo commencé en 2013 par Aurélien Goude qui finalement s’est retrouvé à former un groupe avec trois autres membres : Esthesis. C’est la tête vide et l’esprit ouvert que j’aborde l’œuvre qui finalement…
En fait, la première écoute s’est faite dans ces moments où l’on se met de la musique pour remplir le vide du silence pendant que l’on fait autre chose. Je lance le fruit de leur labeur musical et me concentre sur ce que je fais. Puis un moment donné c’est fini… Coudonc ! (Traduction : Hé bien !). Il me semble que c’était un peu court. Je refais l’exercice quelques fois et j’obtiens le même résultat. C’est vraiment trop court !
Après quelques jours, je m’y remets et je l’écoute vraiment attentivement. Je confirme que Raising Hand s’écoute bien. On n’y retrouve pas de batterie compliquée comme le ferait Neal Peart, de solos de guitare à la David Gilmour, de quadruples croches au clavier comme Rick Wakeman ou d’improvisations à la basse un peu à la John Wetton. Et pourtant, tout cela pour dire que j’aime bien cette musique qui ne sort pas des capacités quand même très respectables des musiciens. Ils réussissent à faire un ensemble intéressant et pas du tout monotone. La preuve : leur EP est trop court !
Les trois premiers morceaux sont vraiment influencés par Porcupine Tree et Steven Wilson dont la voix de Aurélien Goude est pratiquement identique. La musique s’écoule doucement dans un rock progressif légèrement métal où l’ensemble surpasse les individus.
La quatrième pièce se contente d’être musicale. Encore là, le groupe réussit à nous embarquer dans leur univers. On ne tente pas de réécrire le genre, mais cela fonctionne très bien.
La dernière pièce est plus atmosphérique, un peu plus Pink Floydienne. Le tout encore là accompagné par le sosie (de voix) de Steven Wilson. C’est mélancolique, mais pas dysfonctionnel.
Attention, là je m’explique ! Certains artistes réussissent à nous donner de très bonnes musiques en plongeant dans un style dysfonctionnel (Keor le fait très bien dans Petrichor) ou en creusant dans les émotions. Je dis tout simplement qu’ici ce n’est pas le cas. Cet album ne nous met pas dans tous nos états, nos émotions y sont traitées avec douceur. Je trouve cela intéressant, car on reste dans un style dans lequel on ne pousse pas la note jusqu’à la douleur et c’est très bien comme cela. On peut l’écouter n’importe quand sans se retrouver tout à l’envers.
En terminant, sans réécrire l’histoire de la musique, on en veut encore quand c’est terminé. Il y a une bonne alchimie entre les musiciens et la musique s’écoute sans effort. Ils ont travaillé sur des mélodies simples, le tout dans un mouvement continuel. On y retrouve des solos de guitare et de clavier bien faits et qui sont appuyés par une basse et une batterie qui jouent très bien leur rôle. Bref cela s’écoute tout seul et… C’est trop court ! On en voudrait plus !
André Simard Le Québécois