Titres
Formation en 1994
Jem Godfrey [chanteur,guitariste,clavier], Andy Edwards [batteur] jusque 2011, Declan Burke [chanteur,guitariste] jusque 2011, John Mitchell [chanteur,guitariste], John Jowitt [bassiste] jusque 1995, Nathan King [bassiste] depuis 2009, Craig Blundell [batteur] depuis 2011 jusque 2020
Encore une petite bombe dans le monde du prog, Frost* sort un nouvel album : 'Falling Satellites'.
Frost* est un super groupes de 4 musiciens et d'une tripotée de systèmes électroniques. Rock pop, électro et prog, voici la recette de Frost* lors des précédents albums ('Milliontown' en 2006 et 'Experiments In Mass Appeal' en 2008). Après leur deuxième album, en 2010, le leader du groupe Jem Godfrey (clavier, chant) s'entoure d'une nouvelle équipe avec Nathan King (bassiste du groupe Level 42), Craig Blundell (batteur avec Steven Wilson) et John Mitchell (guitariste dans Lonely Robot et It Bites) membre créateur du groupe avec Jem. C'est donc 8 ans après le deuxième album et avec cette nouvelle équipe que Frost* propose alors ce troisième album. Même recette ? Un peu, mon neveu... mais quand la recette est bonne, on ne s'en lasse pas.
Pas du tout métal, mais plutôt pop/rock/électro et bien sûr, très prog. On distingue bien deux tendances particulières : un côté trés életro, et un autre plus naturel, avec des sons plus classiques (de bonnes viennent distos à lampes...). Des titres comme 'Towerblock' où ces sons classiques n’apparaissent presque pas ou encore 'Closer to the sun' et son ambiance discothèque par exemple marquent vraiment ce côté électro du groupe, quand 'Numbers' ou 'Signs' sont plus pop rock.
La voix est très mélodique, sans être lyrique, avec un petit côté rock'n roll.
Falling satellites n'en reste pas moins rythmé, et (désolé pour ce côté trivial), est capable d'envoyer la pâtée... en somme, ça poutre !!! Bien que l'album contient quelques titres plutôt calme,
comme 'Signs', ou 'Lights out' voir même touchant comme 'Last Day', on retiendra l'énergie dégagée de 'Numbers' ainsi que du riff infernal de clavier de 'Heartstings', repris dans 'Nice day for it' avec une rythmique différente en ternaire.
Le mélomane averti notera aussi la complexité de la composition des morceaux, digne d'un Stavinsky : accords complexes, utilisation de polytonalité, et structure rythmique, le tout en un ensemble très cohérent, original, sans jamais choquer l'oreille.
Instrumentalement, on prend une belle claque, en particulier sur le titre 'Nice day for it', monstre quasi entièrement instrumental où les musiciens nous montrent ce qu'ils ont dans le ventre. Le jeu est précis, technique et impressionnant à tous les pupitres. 'Falling satellites' introduit par ailleurs le Chapman Railboard, instrument créé par Emett Chapman, qui ressemble à un mélange entre une contrebasse électrique et une guitare, comprenant 10 cordes, et se jouant en tapping (technique qui consiste à faire vibrer une corde en la tapant avec les doigts).
Pour l’anecdote, Godfrey explique d'ailleurs qu'il en joue horizontalement en le posant, comme un clavier (un peu à la Jeff Healey – guitariste blues qui jouait avec sa guitare posée à plat sur ses genoux).
On notera bien évidemment la recherche particulière de chaque sons, et l'alternance entre l'électronique et l'acoustique que ce soit aux guitares, clavier et batterie (Craig Blundell étant réputé pour jouer sur des sets de batterie hybrides alliant numérique et acoustique).
Bref, Frost* est pour moi une petite révélation que je ne suis pas prêt d'oublier. Vraiment hâte qu'ils passent près de chez moi pour voir ça en live, et j'en profiterai, en tant que modeste batteur moi même, pour aller casser les poignets de ce Craig Blundell !!!
Vidéo :
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