Titres
Formation en 2002
Shorn KELD [batteur], Paul TINSLEY [], Rich BLAKEY [], Adam TINSLEY []
Immune est un groupe à classer (puisqu'il faut classer) à mi chemin entre Radio Head et Muse, pas vraiment prog, pas pop, expérimental assurément. Cet album '1/F' ne peut se juger à la première, seconde ou troisième écoute. Il faudra l'explorer longuement tant il est riche, complexe et sombre. Foison de sonoritées étranges, dérangeantes et belles associées à un chant magnifique. Assurément Immune sait jouer et créer une atmosphère, mais pourquoi diable les textes sont-ils absents de l'album, c'est frustrant. L'album démarre sur Ask, un bref instrumental posé qui est construit sur quelques notes de guitares enrichies de sonorotées discordantes et saturées assez discrètes au début du morceau et qui rappelle une scéance chez le dentiste sur la fin, l'atmosphère est posée. 'Human' s'enchaîne, toujours soutenu par cette guitare, le chant y tient la première place et l'on songe à Radio Head. De nombreux sons exotiques viennent enrichir le morceau comme un dulcimer à cordes importé de Thaïlande. 'Monkey' (les singes après les hommes quoi de plus naturel) démarre très rithmé (basse et percussions) avec quelques passages plus paisibles pour le chant parsemés de quelques notes de guitare. 'To The Flux' reçoit la mention spéciale du jury, fondamentalement original avec le chant numérisé comme une incantation, les claviers, son abiance mystique, très new age. Le chant magnifiquement travaillé est encore dans ce morceau l'instrument principal. 'Sum' instrumental expérimental ou des cuivres très contemporains s'extirpent de la mélodie pour jouer seuls sans s'écouter peut dérranger, pour ma part j'adore. 'Forever' revient dans un cadre musical plus classique pour Immune, mais vers le milieu du morceau ça s'énnerve un peu, ce qui n'est pas désagréable après une longue plage de concentration où les sons sont généralement très contenus. 'Selling Sceen' monte graduellement pour retomber, toujours centré sur le chant, parsemé de sons électroniques est un très bon morceau, plus facilement abordable en première écoute et qui ne déçoit pas par la suite. 'Monatomy' épuré, piano et chant surprend après une telle abondance de musique, même si le jeu du clavier est un peu atypique, trois minutes magnifique suivies d'une minute de chants divers à la limite de l'audible qui amènent en douceur '***'. '***' sonne beaucoup moins sombre que le reste de l'album par ces sonoritées, notes aigues, guitare légère, l'album respire et relâche un peu la tension accumulée, oufff. Très beau morceau. 'Consume' dévoile une autre facette du groupe, la musique éclectro-new age, limite techno, surprenant mais le morceau s'intègre parfaitement dans l'album. 'Questions' finit l'abum sur de une guitare et des percussions étouffées. En bref un album étrange, dérangeant, beau mais trop d'émotions contenues, une musique et un chant torturé en font un album que l'on réserve pour les jours de soleil, sinon...