Titres
Formation en 2013
Adrian Jones [guitariste], Michel Simons [samples]
Invités :
Adrian O’Shaughnessy [Chant]
Christiaan Bruin [batterie]
Si vous avez été un peu perplexe sur les deux premiers opus, sachez que la troisième production de Jet Black Sea, The Overview Effect est assurément l’album le plus abouti des deux multi instrumentistes à la base du projet, Adrian Jones (Nine Stones Close) et Michel Simons, bien épaulés par le chanteur de Nine Stones Close, Adrian O’Shaughnessy, et le batteur de Sky Architect, Christiaan Bruin. Si la base d’une musique progressive, ambiante et électronique reste la même, force est de constater que ce voyage dans l’espace s’avère passionnant, aventureux et ambitieux, porteur d’un vrai souffle épique.
L’album précédent nous avait conté les péripéties d’Apollo 13, ce dernier opus nous propulse de nouveau dans l’espace dans un concept album, avec comme postulat de départ « The overview effect » qui est une prise de conscience profonde, un choc cognitif ressenti par des astronautes lors de voyages spatiaux permettant d'observer notre petite bille bleue de vie qu'est la Terre. Concrètement, les astronautes concernés ont été impactés par la fragilité de la planète bleue perdue au milieu de l’espace, protégée du vide intersidéral par la couche ténue de l’atmosphère, comme un organisme vivant qu’il était urgent et impératif de protéger, dont il fallait prendre un soin immense ; le concept a été décrit et nommé dans le livre The Overview effect, space exploration and human evolution (1987) de Franck White.
L’album se décompose en trois étapes musicales : le décollage, le voyage découverte en orbite et le retour la maison ; le décollage pour atteindre ‘Escape Velocity‘ se fait à un peu plus de quatre minutes avec un début apaisé très Tangerine Dream suivi d’une brusque accélération de guitare saturée, le tout sublimé par le chant puissant d’Adrian O’Shaughnessy, tout simplement magnifique !
‘The Overview Effect’ dont l’orbite va durer trente cinq minutes, va nous propulser dans notre imaginaire ; par ses changements de rythme, de styles ou l’accord parfait entre progressif et électronique, la charge émotionnelle de l’overview effect devient palpable et cinématographique.
‘Home (E.D.L.)’ (Entry, Descent, Landing) vous ramènera sur terre de la plus belle des manières par ses mélodies apaisées et cristallines, une merveille de simplicité émotionnelle que le groupe nous permet de découvrir :
Cet opus est un accomplissement pour ce groupe qui a su mixer avec bonheur le chant, les musiques électroniques, les guitares, dans des atmosphères aux mille nuances pour nous faire vivre une expérience unique, nous dématérialiser et nous téléporter dans un scaphandre de cosmonaute ; ce que je nommerais The Overmusic Effect, chapeau les artistes !