Titres
Formation en 1996
Oliver Rüsing [clavier,batteur]
Invités :
Michael Sadler : chant
Sean Timms : piano et claviers
Colin Tench: guitares
Karsten Stiers: chant
Jörg Eschrig: mandoline, chant
Daniel Neustadt: fretless basse
Chris Thomas: guitares acoustiques
Markus Bergen: claviers
Prenez Ayreon, Cosmograf et Marillion pour mieux cerner Karibow. Cosmograf, car il s’agit du projet d’un seul artiste, Olivier Rüssing, et que sa narration se rapproche de ce que peut écrire Robin. Marillion, pour ce néo-progressif période Season’s End qui peuple les mélodies de l’album. Enfin Ayreon pour la dimension épique de ce double CD qui mélange science fiction et humanisme mais également, comme pour Cosmograf, pour les nombreux invités présents sur Holophinium. A la tête de ce projet assez ancien, puisque le premier album voyait le jour il y a dix huit ans, un allemand, Oliver Rüssing.
Holophinium se découpe en deux concepts, d’un côté Fragments pour une heure dix de musique, dix morceaux qui semblent liés par une même idée, et de l’autre un concept en sept parties qui évoque l’épopée spatiale, les pensées des astronautes, enfermés dans la chambre blanche, peu avant d’embarquer pour le vide infini : Letter from the White Room.
Du néo-progressif qui ne tombe pas dans les excès du genre, une musique qui tourne parfois au rock à la Simple Minds (‘King’), au symphonique, voire même au métal sur quelques passages. Vous embarquez pour près de deux heures d’écoute et deux concepts, cela peut sembler très long comme avec le dernier Dream Theater, et presque trop court pour ce dernier Karibow. Oliver joue batterie, guitares, basses, claviers et chante. Un projet solo où s’invitent de nombreux artistes comme Michael Sadler (Saga), Sean Timms (Southern Empire, Unitopia), Colin Tench (Corvus Stone) et bien d’autres. Oliver possède une voix agréable, une riche palette de styles à la guitare, et si ces cent dix minutes pourront sembler homogènes, elles passeront trop vite à mon goût.
Fragments me fait penser à un thème de science-fiction abordé dans de nombreux épisodes de la série Stargate Atlantis (oui je suis un vieux geek et alors…), celui des nanites, ces nano ordinateurs capables de duplication et qui, assemblés, peuvent créer des êtres pensants. L’artwork n’est pas étranger à cette sensation: carcasses de structures métalliques fragmentées, comme des épaves de vaisseaux titanesques. Mais le propos, s’il ne contredit pas forcément mon impression première, particulièrement dans le titre phare ‘E.G.O.’, parle surtout d’humanité et rejoint en cela le second concept.
Holophinium se classe parmi les grandes sorties du label Progressive Promotion Records. Un magnifique double album aux textes intrigants et riches, à la production irréprochable et à l’artwork réussi. Indispensable !
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Trailer :