Titres
Formation en 1978
Musiciens :
Omar Hakim - batterie
Mino Cinelu - percussions
John Giblin - basse, double basse
David Rhodes - guitare
Frissi Karlsson - guitare, bouzouki, charango
Jon Carin - claviers, guitare, chant, programmation
Kevin McAlea - claviers, accordéon, uilleann pipes
Acteurs :
Albert McIntosh
Jo Servi
Bob Harms
Sandra Marvin
Jacqui DuBois
Ben Thompson
Stuart Angell
Christian Jenner
Sean Myatt, Richard Booth, Emily Cooper, Lane Paul Stewart, Charlotte Williams
C’est en rentrant en quatrième que je découvris AC/DC, Trust et Kate Bush. ‘Babooshka’ tournait en boucle sur les radios. Ce fut d’ailleurs mon premier 45 tours. Des souvenirs lointains et pourtant très vivaces dans ma mémoire de vieil homme. La belle britannique, inclassable, a de tout temps su charmer un large auditoire par ses textes, ses univers, sa musique hors du temps et sa voix délicieuse. Hélas, elle n’a jamais goûté la scène et ses apparitions ne furent que trop rares. En 2014 pourtant, Kate investit l’Apollo Hammersmith de Londres pour vingt deux dates exceptionnelles du 26 août au 1er octobre avec toute une équipe de techniciens, de musiciens et d’acteurs pour un spectacle mémorable. Before The Dawn, en trois CDs, donne un aperçu de ces concerts qui retracent en trois actes une partie de la carrière de Kate Bush.
Trois disques, trois actes et vingt neuf morceaux, entre pièce de théâtre et concert, un projet monumental avec de fabuleux moyens pour une nuit inoubliable. Un boîtier sylvestre en quatre volets abrite les CDs et le livret riche en photographies agrémenté des commentaires de Kate : “This show was one of the most exciting things I’ve ever been involved in”. Des morceaux de Hounds of Love, The Sensual World, The Red Shoes, Aerial et 50 Words for Snow seront joués pendant ces concerts, pas de ‘Babooshka’ ou ‘Oh England My Lionheart’ au programme mais c’est bien assez pour remplir ce second album live de sa carrière (le précédent datait de 1979, On Stage).
Pourquoi Kate n’a-t’elle pas filmé ces soirées ? La question reste entière et je ne cache pas ma frustration à la vue des photographies présentes dans le livret… Dans le même ordre d’idée, avec une prise de son aussi parfaite, pourquoi le mixage a-t-il tant insisté sur les graves ? Ce n’était pas nécessaire. Du coup le live s’écoute bien, mais sans pousser le son pour ne pas générer un mur de basses, qui même sur mes Triangles pose problème. Peut-être pour cacher quelques petites faiblesses des cordes vocales de Kate qui ne sont pas de première jeunesse, allez savoir. Les quelques monologues comme ‘Astronomer’s Call’ pourront perturber certains d’entre vous, pour ma part je trouve qu’ils mettent en scène les morceaux et s’intègrent à merveille à la musique, surtout si vous connaissez les albums.
L’émotion de la belle anglaise est palpable à la fin du premier titre ‘Lily’ lorsqu’elle reçoit une ovation du public : “Oh Thank you ! Thank you, what a lovely welcome, thank you !”. Certains disent qu’elle était terrifiée avant de monter sur scène, comment ne pas le comprendre après tant d’années sans avoir joué devant un public. Forte de ce succès, peut-être reviendra-t-elle sur les planches pour un prochain album, on peut rêver.
A quelques détails près, les versions live ne s’éloignent guère des albums studio et ce boitier live ravira, à n’en pas douter, le public de Kate Bush. Il sera également une belle manière de découvrir sa musique depuis 1985, pour ceux et celles qui la connaissent moins bien. Un indispensable.
Facebook : https://www.facebook.com/katebush
Vidéo :