Titres
Fanzine :
Nom masculin (de l'américain fanzine, de fanatic, amateur, et magazine, revue)
Publication de faible diffusion élaborée par des passionnés de science-fiction, de bandes dessinées, de cinéma, etc....(*)
Le fanzine était à une époque éloignée, bien avant l'internet, le seul moyen pour nombre de groupes de faire parler d'eux, et pour les fans de se tenir informés de l'actualité de leurs groupes favoris, ou d'en découvrir de nouveaux.
Ces fanzines, souvent quelques pages photocopiées en noir et blanc imprimées de manière artisanale avec les moyens du bord par des passionnés et que l'on pouvait se procurer chez certains disquaires, salles de concerts ou encore de la main à la main ont eu une importance capitale pour le rock progressif, entretenant la flamme à une époque où le genre était boudé par les magazines rock traditionnels.
Kev Rowland fait indéniablement partie de ces passionnés qui ont contribué à faire (sur)vivre le rock progressif au travers de la MensaRockSIG newsletter pour laquelle il a commencé à chroniquer des albums dès 1990, ou Feedback, son propre fanzine né sur les cendres de cette même newsletter.
Le livre préfacé par Stu Nicholson, chanteur de Galahad, regroupe par ordre alphabétique de la lettre A à la lettre H, toutes les chroniques qu'il a écrites sur une période s’étalant de 1990 à 2006 concerne le rock progressif au sens large et aborde aussi bien les poids lourds du genre que des groupes plus obscurs, voire inconnus et n'ayant, pour beaucoup, jamais franchi le cap de la démo (sur cassette pour certains s'il vous plaît !).
Ce The Progressive Underground Vol 1 est une mine d'or pour les fans purs et durs du rock progressif qui se feront une joie de le décortiquer du début à la fin pour ne pas en rater une miette, mais aussi pour les amateurs ou les curieux de découvrir peut être LA perle en piochant au hasard parmi ces centaines de chroniques souvent courtes, et dans lesquelles Kev Rowland dit sans détours ce qu'il pense, comme par exemple sur cette chronique d'un album du groupe français Grendel de 1993 que je vous traduis à titre gracieux, qui démontre une réelle liberté de ton plutôt appréciable et un sens de l'humour certain :
“il est évident que Bruno (Cormand) ne parle pas anglais et s'est fait traduire ses paroles, il n'est donc pas tout à fait heureux de les chanter. La première chanson « Midnight Call » est horrible (quelqu'un peut-il il m'expliquer ce que veut dire « we'll love like two licken beings ?»)”
Pour finir, ce livre qui sera suivi dans un proche avenir par deux autres volumes est intéressant dans la mesure où il aide à suivre et à comprendre l’évolution « underground » de la scène rock progressive sur la période concernée par ce volume 1, vivement la suite !
Il est bon de noter que Kev Rowland continue à être une figure importante du rock progressif au travers de ses nombreuses collaborations avec des sites tel que Progarchives, House Of Prog, Power Of Prog et bien d'autres.
(*) source : www.larousse.fr