Titres
Formation en 2011
Tous trois se tiennent au sommet d’une dune, les pieds nus dans le sable encore tiède, éclairés par un clair de lune, sous la voûte étoilée du désert.
Les Lekin est un trio de Salzbourg, qui après All Black Rainbow en 2014, nous livrait Died With Fear le premier décembre. Nos autrichiens jouent d’un heavy psychédélique vintage en quatre actes, de longues pièces instrumentales où seuls basse, batterie et guitares sont invitées.
Quarante-quatre minutes immersives de rétro progressif puissant, planant, un peu stoner, le genre de musique à déguster en analogique sur un trente-trois tours. Les Lekin n’invente rien mais leur disque sonne furieusement bien. Un univers de distorsion, de guitare saturée aux motifs hypnotiques où la basse reste timide derrière la batterie.
Si ‘Orka’ s’annonce tout d’abord contemplatif avec ses notes éparses sur lesquelles se greffe une guitare, le rythme va lentement s’emballer et s’achever sur une déferlante. Le titre, passé la cinquième minute, décoiffe avec sa guitare hallucinogène soutenue par une batterie en transe.
Après ce premier morceau de dix minutes, vous connaîtrez toutes les recettes de Les Lekin : guitare fumée, batterie sous acide, basse herbeuse, trip de LSD suivi d’une pause planante. Pourtant ‘Inert’ réussira à vous surprendre vers la septième minute, laissant quatre longues cordes dialoguer avec les fûts sur fond d’effets de guitare.
‘Vast’ part bille en tête, saturé, chargé, stoner à souhait, sans finesse il faut le dire, façon gros décrassage psyché, pour devenir une épure de lui-même et brouiller les cartes à nouveau dans un maelstrom final de basse, guitare et batterie.
Died With Fear s’achève par un ‘Morph’ sur une guitare fin des sixties en overdose, un titre qui comme ‘Orka’ va grossissant mais qui retombe comme un soufflé avant de repartir au four.
Sorte de heavy psyché cinématique stoner, Died With Fear s’écoute en regardant défiler des paysages ou après avoir fumé le chanvre de votre grenier. Le son de Les Lekin nous replonge dans les années “Peace and love” alors que la guerre faisait rage au Vietnam. Du psychédélique bien joué, bien produit, alors pourquoi s’en priver ?
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