Neoprog.eu
Menu

Origins
M-OPUS - Origins
Titre : Origins
Groupe : M-OPUS
Sortie : 2020
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif
Achat : ici
La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • Overture
  • Accidents Will Happen
  • Please Don't Let Me Go
  • Can't Blame Me
  • A Perfect Day for Flight
  • Mr. McKee
  • Find My Way Back Home
  • Krown on the Coastline
  • Welcome to White Rose
  • Mystery at the Ministry
  • Midnight on the White Rose
  • Complete the Machine
  • Waiting to Be
  • Labyrinth
  • Armed Gods
  • At the Lab
  • Never Giving up on Your Love
  • 2048 Numbers
  • Emergency Exit
  • Troubled Minds
  • Hide and Seek
  • Holy War
  • Empty Shells
  • Fireworks
  • The Big Swindle
  • Violet Alone
  • Don't You Want to Feel My Heart
  • Infinite Within

Formation en 2014

Jonathan Casey [chanteur,guitariste,bassiste,clavier,composition], Colin Sullivan [guitariste], Mark Grist [chanteur,batteur]

Acteurs prêtant leurs voix aux personnages :

Danny McCormack
Sandi Jane Hyland
Eoghan McLaughlin
Stella Bass
Tomoko Okamoto
Ron Garner
Tamara Markus
Charlie Kranz
Graeme Singleton
Sharon Mannion
Danny Kehoe

Musiciens invités :
Conor McGouran : Guitare
Anto Drennan : Guitare
Michael Buckley : Flûte

M-Opus est le projet de Jonathan Casey, artiste irlandais basé à Dublin et auteur d’un premier album 1975 Triptych qui, comme son nom l’indique, est un hommage au rock progressif symphonique de la période précitée.
Même si son nom ne vous dit rien, Jonathan est un musicien confirmé. Il a fait partie du David Cross Band (groupe de l'ancien violoniste de King Crimson) et mène une carrière à succès en tant que compositeur pour la télévision et le cinéma.
Bien qu'il soit plutôt occupé par ses activités principales, il a trouvé le temps (sur une période de cinq années tout de même) de composer ce Origins, deuxième album de M-Opus qui est la seconde partie consacrée cette fois-ci à l'année 1978.
Cinq longues années pour mettre sur pied et concrétiser ce projet titanesque. Jugez-en vous-même, un casting impressionnant d'acteurs, plusieurs musiciens invités, un livret de trente-neuf pages (téléchargeable sur le site du groupe) comprenant les paroles et les dialogues, le tout pour un double album de plus de cent trente cinq minutes.



Bien plus que dans un simple concept album, c'est dans une véritable expérience cinématographique sonore que Origins nous propose de nous plonger, un peu à l'image de ce que fait Arjen Lucassen avec Ayreon, mais à la puissance dix.
Imaginez que vous regardez un film les yeux fermés, et vous comprendrez à quoi équivaut l’écoute d'Origins. Alors que dans ce genre d'album, les dialogues font souvent le lien entre les titres, ici ceux-ci font partie intégrante des morceaux, soit au début, à la fin ou encore en plein milieu.
L'histoire qui se déroule en 2197 est basée sur le personnage de Miller McKee, un scientifique qui, à la suite d'un accident ayant coûté la vie à un de ses collègues durant des recherches sur la téléportation, devient alcoolique et adepte de diverses drogues. Au début de l'histoire, celui-ci reçoit un appel téléphonique qui va changer le cours de sa vie et lui permettre de « revenir parmi les vivants » lors d'une aventure à travers l'espace et le temps.
Musicalement, les morceaux évoluent dans différents styles, s'adaptant ainsi au déroulement du scénario.

M-Opus

S'il est difficile de parler de chaque titre en détail, certaines influences se dégagent toutefois nettement de l'ensemble. Roger Waters ('Krown On The Coastline', 'Waiting To Be', 'Violet Alone', 'Mystery At The Ministry'), King Crimson ('Build The Machine' ), Pink Floyd ('2048 Numbers') ou encore Queensryche (le très court mais néanmoins superbe 'Armed Gods' aux airs de 'Silent lucidity'), mais aussi occasionnellement IQ, It Bites, Marillion, Cosmograf ('Overture'), et pour finir, Genesis que l'on retrouve un peu partout tout au long de cet album. Le progressif n'est pas le seul genre à l'honneur puisque la musique symphonique ('Holy War', digne de Star Wars), le jazz rock (‘Empty Shell') ou la pop à la U2 ('Find My Way Back Home') sont aussi représentés.
Les acteurs (qui pour certains chantent aussi) ne sont pas en reste (mention spéciale à Stella Bass qui interprète le magnifique ‘Mr McKee') et donne une vraie dimension cinématographique à l'ensemble en apportant vie et crédibilité à leurs personnages.
Les musiciens tous talentueux, que ce soit la frappe métronomique de Mark Grist à la batterie, Colin Sullivan qui nous régale avec ses arpèges et soli inspirés, sans oublier l'homme orchestre, Jonathan Casey lui-même ou encore les invités prestigieux, concourent à faire de ce Origins un album séduisant et passionnant qui rend hommage au progressif old school mais pas passéiste grâce à la production soignée et moderne de Jonathan Casey.
Une œuvre complète qui non seulement s’écoute, mais se lit et s’apprécie à la manière d'un bon film (ou d'un bon bouquin) pour peu qu'on se laisse séduire par le concept.

Les seuls petits points « noirs » étant que les nombreux dialogues impossibles à zapper et le fait qu’ils soient en anglais peut rebuter les moins patients, ou effrayer ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare.

Si je vous le dis, vous pouvez, vous devez me faire confiance, l'album s’apprécie même sans comprendre l'histoire, alors laissez-vous tenter et embarquez avec Miller McKee pour une aventure captivante.


Rédigé par Marc le 13/03/2020
Commentaires
Aucun commentaire