Titres
Formation en 2002
Joost Maglev []
Un peu disco, un peu Hackett et Genesis, Queen ou Tim Bowness, je vous présente Joost Maglev, bassiste hollandais qui a oeuvré dans Galanor et depuis 2011 avec Equisa. A ces côtés nous retrouvons Sebas Horning bien connu ici, Robby Valentine au piano sur le second titre ainsi que Scarlet Penta, Myrthe van de Weetering et Emmy van Gemert.
Overwrite The Sin se compose de cinq pièces allant de huit à treize minutes épousant chacune un genre différent. Une jeune femme, vêtue à la mode du dix-septième, tient entre ses mains une cage à canaris qui emprisonne une homme minuscule. Une montre à gousset flotte près de son cou délicat accrochée à une longue chaîne, et trois cartes à jouer dérivent autour d’elle. Comme en apesanteur, les objets volent autour de la demoiselle alors que la cage reste prisonnière de ses deux mains. Un artwork signé Emmy van Gemert qui synthétise quatre des cinq titres de l’album, où est donc le barde mort ? Un sombre secret se cache dans le graphisme et les paroles me dit-on, saurez-vous le trouver ?
Lors de ma première écoute, je suis tombé sur ‘Judith’, le titre central, huit minutes trente totalement débridées sur une écriture et des chœurs à la Queen qui m’a convaincu d’aller plus loin dans la découverte. Façon ‘Bicycle Race’, Maglev s’époumone en scandant le prénom de la belle, modulant sa voix de façon improbable. Le résultat musical et vocal est impressionnant et jubilatoire.
‘Song of Dead Bard’ trouve ses fondations dans la musique de Genesis période Wind And Wuthering alors que ‘Play the Game’ semble issu de la grande décadence du prog avec ses accents disco appuyés, une pièce où l’on retrouve toutefois des idées de Steve Hackett en solo comme ce démarrage aux claviers. ‘Confined’ se comporte comme une pièce bipolaire aux violents soubresauts amenés sans transition. La première partie acoustique et délicate avec chant, guitare, violon et clavecin cède brutalement la place à une charge rythmique en règle peut-être un peu trop caricaturale des excès du prog actuel d’autant que les quelques retours arrières vers l’acoustique sont étrangement amenés. L’album s’achève sur un petit air de Tim Bowness de presque treize minutes débutant sur un enchevêtrement sonore d’une soixantaine de secondes qui laisse place à la mélodie. Il manque hélas à ‘The Hands of Time’ une construction plus ambitieuse pour maintenir les sens en éveil sur la durée.
Pour forger sa musique de Overwrite the Sin, Joost emprunte beaucoup (trop ?) à de nombreux groupes du progressif. N’y cherchez donc pas de réelle identité ou même de l’originalité. Si un titre sort vraiment du lot, c’est ‘Judtih’, qui même s’il est calqué sur des idées de Queen, fourmille de trouvailles et brille par son humour décalé. Le reste s’écoute suffisamment bien pour que vous donner envie de découvrir ce dernier Maglev.
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