Titres
Formation en 1994
Kai Marckwordt [saxophone], Oliver Rebhan [clavier], Alex Bisch [batteur], Björn Bisch [], Mario Koch []
Martigan, je les ai découvert il y a peu, lors du Progressive Promotion festival 2014. Et pour être sincère, je n’ai pas aimé leur performance… Alors quand la galette de soixante seize minutes est arrivée à la maison, j’ai eu quelques sueurs froides. Un artwork composé de paysages où sont plaquées des images de statues, sans respect pour la perspective et les ombres portées, un néo-progressif dans la plus pure lignées de Marillion, IQ, Arena ou Pendragon mais qui n’a rien apporté au genre et la voix de Kai qui s’efforce de ressembler à Fish et Hogarth, cela fait beaucoup pour un album.
Depuis 1994, le groupe fondé par Oliver Rebhan, a composé cinq albums studio. Après la sortie de Vision, leur avant dernier disque, Martigan connaît un long passage à vide. Ils reviennent en studio en 2015 enregistrer Distant Monsters qui sort sous le label Progressive Promotion Records.
Malgré son artwork, sa musique convenue, Distant Monsters va-t-il me réconcilier avec Martigan ? Oui et non. L’écriture du groupe s’avère sans surprise, d’un classicisme néo-progressif avec ses effets, claviers, breaks, reprises et soli. Le chant de Kai ne m’emballe guère. Il s’agit d’ailleurs plus d’un problème de phrasé comme sur le refrain de ‘Theodor’s Walls’ que de timbre au final, car il saura m’émouvoir à deux reprises sur cet album. La lead guitare va vous emporter pour des soli de belle facture, basse et batterie sortent du lot et les claviers, quand ils cessent le remplissage, jouent de belles partitions. Le problème vient du fait que tout cela, nous l’avons écouté et réécouté une multitude de fois. Et quand cela dure une heure et quart, vous avez l’impression d’entendre une rétrospective de rock progressif des années quatre vingt dix.
Distant Monsters se compose de trois titres fleuves ‘Theodor’s Walls’, ‘The Lake’ et ‘Fire On The Pier’ et de cinq autres qui durent de six à dix minutes. Ce ne seront pas les grands formats qui retiendront mon attention même si leur écriture est irréprochable. Les deux pièces qui font battre mon coeur sont probablement les plus atypiques de l’album. Tout d’abord nous trouvons ‘Simplicius’, une ballade où la voix de Kai s’épanouit pleinement. Des claviers envoûtants, une basse ronde et quelques notes de guitares, la magie opère. La seconde merveille s’intitule ‘On Tiptoe’. Du piano, des murmures en arrière plan, des percussions, du hautbois et des cordes vocales agréablement voilées. Une petite merveille de moins de six minutes. Sauf que… sauf que j’ai déjà entendu ça ailleurs, chez marillion, dans leurs derniers albums avec Hogarth… Normal que j’aime, je suis fan.
Au fil des écoutes, j’ai peu à peu apprivoisé le chant sans pour autant succomber à la sirène. Au bout du compte, Distant Monsters s’écoute bien sans pour autant vous conduire à l’extase. Si vous aimez le néo-progressif sans surprise et que vous n’êtes pas un intégriste des cordes vocales, allez découvrir le dernier Martigan.
Facebook : https://www.facebook.com/MartiganBand
Vidéo :