Titres
Formation en 2014
Le groupe italien Messa est de retour avec l’album The Spin.
Close m’avait suffisamment troublé il y a trois ans pour que je nourrisse beaucoup d’attente avec ce nouveau disque. Sept morceaux, quarante-deux minutes au compteur, The Spin semble tout petit comparé à son prédécesseur. Et musicalement nettement plus hétérogène, à tel point que j’ai été déstabilisé lors de la première écoute.
La pochette en trompe-l'œil est comme un test de Rorschach.
Qu’est-ce que vous y voyez ? Un pneu ou bien un bracelet viking ? La photographie réunit une représentation de Ouroboros et un pneu Michelin City Grip 2 découpé qui sert d’écrin au bracelet du serpent nordique.
Le message caché dans l’artwork m’a tout d’abord échappé comme les paroles toujours un peu étranges de ce groupe italien. Il est beaucoup question de vitesse ici, de course, de voyage, de machine d’acier, de fuite en avant d’hôtel en hôtel sur une moto. Après, avec un niveau M en anglais comme mauvais et quatre sur vingt en philosophie au bac, il ne me faut pas m‘en demander trop.
Mais si vous regardez les clips où Sara, notre chanteuse, fait fondre le bitume avec sa moto, allant d’un hôtel à l’autre, vous y verrez peut-être une fuite en avant, un éternel recommencement , un jour sans fin, de salles de concerts et salle de concerts.
Pour la musique, de nombreuses ambiances se croisent sur cet album comme dans l’étonnant ‘The Dress’ à la fois blues, western, stoner et floydien où une trompette fait une délicieuse apparition, façon polar noir américain.
Même chose pour ‘Reveal’, mais cette fois sans la trompette, un titre dans lequel un thème pompier à la ‘The Castle Hall’ de Ayreon s’invite dès la deuxième minute. Il y a de quoi déstabiliser plus d’un habitué des italiens. D’autant que l’album s’ouvre sur treize longues notes désaccordées pleines d’écho.
Ici, les sons de guitares sonnent furieusement vintages, mais rassurez vous, la voix de la chanteuse brune aux longs cheveux bouclés que ma femme déteste bizarrement, et par pour son chant, est toujours aussi sublime.
Mes deux morceaux préférés sont comme par hasard les plus longs, ‘The Dress’ et ‘Thicker Blood’, mais l’album est sublime du premier jusqu’au dernier morceau.
The Spin confirme le coup de cœur que j’ai eu pour Messa avec Close et le renforce encore. Même si ce groupe n’est pas forcément dans votre zone de confort, jetez-y une oreille, vous tomberez probablement amoureux. Il va figurer dans ma petite sélection 2025.