Titres
Formation en 2007
Richard Georges Allen [batteur], Salvatore Battelo [], Luca Briccola [clavier], Valerio Navarra [clavier], Marco Terzaghi []
Mogador est un groupe qui a débuté en 2007 sous l’impulsion de Richard Georges Allen.
Cette formation progressive italienne joue en un rock progressif classique et une belle dose de folk. Leur musique ne va pas révolutionner la face du rock progressif, mais force est de constater que sur Absinthe Tales of Romantic Visions, seul album qui m’ait été donné d’écouter, il y a du bon matériel.
Mogador ce sont Richard Georges Allen à la batterie et percussions, Salvatore Battelo à la basse, Luca Briccola aux claviers, flûte, guitare, Valerio Navarra aux claviers et Marco Terzaghi au chant, guitares et claviers.
Sur Absinthe Tales of Romantic Visions, de nombreuses voix se succèdent, des invités spéciaux comme on dit : Gabriele Bernasconi, Jon Davison, Curzio Galante et Agnes Mileweski. Cela donne à l’album un genre assez particulier, déroutant, hétérogène et un peu inégal du coup pour les personnes qui comme moi s’attache beaucoup au chant.
Musicalement je l’ai dit, Mogador fait principalement dans le prog classique avec pas mal d’influences folkloriques. Rien de novateur. Les claviers tiennent ici une place importante, pas mal de piano et de bons vieux sons. Pour les paroles, tournez vous vers les grands écrivains des siècles passés, Byron, Baudelaire, Blake et autres.
L’album débute sur un magnifique instrumental, Whispers To The Moon, dominé par un piano très progressif, brillamment joué, le morceau qui mettra en appétit un amateur de musique des 70’s.
She Sat And Sang avec Agnes Milewski au chant et Filippo Pedretti au violon nous offre un titre folk à souhait qui tranche un peu abruptement avec Dreamland que j’aime beaucoup.
Une des pièces majeures l’album, Hardships, est un titre qui se développe sur plus de dix minutes. Cette fois ce sont les guitares soutenues par les claviers qui mènent la danse. Grandiloquent, puissant et classique, une recette qui fonctionne toujours merveilleusement bien même si elle n’est pas de première jeunesse.
Alone contient de belles choses également, développant des sonorités assez inattendues avec en support le piano.
Song Of Saul Before His Last Battle (oufff, il fallait l’inventer ce titre), sonne un peu Ange avec une ligne vocale étonnante presque à contre pied de la musique, mélange de genres, du médiéval à la musique d’un vieux film d’horreur en passant par le prog, une sorte d’Ovni très intéressant à écouter, cinq minutes et quelques secondes bien trop courtes à mon goût. Du coup je me le suis repassé plusieurs fois (doux euphémisme).
Promotheus finit l’album avec plus de quatorze minutes assez pêchues. Le chant, quand il force est un peu limite, c’est dommage. Les claviers encore fois brillent comme tout au long de l’album, la guitare offre de magnifiques soli. Musicalement c’est un feu d’artifice.
Il faut oser cette écriture, ce mélange des genres, l’usage de la poésie, cette alternance de pièces longues et très brèves.
Bref la démarche est audacieuse et séduisante. Je mentirais en affirmant que lors de la première écoute j’ai été totalement séduit. Mais après quelques écoutes, découvrant les secrets cachés dans ces compositions étonnantes, je me suis fais avoir. Il faut s’habituer au genre, c’est évident, mais cela vaut vraiment la peine.
Je ne le conseillerai quand même qu’aux curieux, aux oreilles avisées et fans du genre.