Titres
Formation en 2008
Dissolution en 2013
Kamil Konieczniak [clavier], Marcin Kruczek [guitariste], Darek Rybka [saxophone], Grzegorz Jakieła [batteur], Marcin Jajkiewicz [chanteur] depuis 2011
Invités :
Lukasz Gall - chant
Pavel Kuzmicz - basse
La déferlante néo-progressive polonaise reste toujours pour moi une source d’étonnement. Sur une courte période, en pleine révolution capitaliste, il y eut une éclosion de talents souvent éphémères. C’est en fouinant chez un disquaire d’occasion à Strasbourg que je tombais sur Soul’s Inner Pendulum de Moonrise, un groupe fétiche de Fred, le bassiste de Light Damage. Le projet est né en 2008 sous l’impulsion de de Kamil Koniecznia, et de cette date à 2013 trois albums sont nés. Soul’s Inner Pendulum, sorti en 2009, est le second.
Du néoprog, j’en ai bu jusqu’à la lie, et à part quelques monuments du genre, j’ai de plus en plus de mal à apprécier cette musique (oui je sais, le webzine se nomme Neoprog, mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis). De temps à autres cependant, je prends un album au hasard pour voir s’il y aura un déclic. Avec Moonrise ce fut un électrochoc à la Manara.
Marillion, Millenium ou IQ ne sont pas très éloignés de la musique proposée par Moonrise. Il s’agit de néo-progressif on ne peut plus classique avec ses claviers, mais la guitare heavy de Marcin Kruczek et la batterie de Grzegorz, le saxophone de Dariusz et la voix de Lukasz ouvrent de nouvelles perspectives au genre.
C’est en écoutant le premier titre ‘Awakened’ que j’ai eu le coup de coeur. Une ligne vocale qui me rappelle ‘Mercy Street’ de Peter Gabriel sur une mélodie épurée grandissant en puissance dans les dernières secondes, dans une envolée de claviers 80’s et solo de guitare. Rien de bien nouveau sous le soleil mais tellement bien écrit que je pourrais l’écouter en boucle des heures durant sans me lasser. ‘Icarus (Fool Moon 2)’ sera également un électrochoc. Après deux pièces planantes, Grzegorz déchaîne les fûts. Un titre soufflant chaud et froid sur les notes de saxophone de Dariusz avant de basculer sur les loops de Kamil et être finalement écartelé par une guitare bien peu académique pour le néoprog. Sans le saxo, on penserait au IQ de Road of Bones. L’album contient également un magnifique instrumental de six minutes qui s’élève au dessus de la stratosphère avec ses claviers, guitare et saxophone sur des notes de basse féminine. Et comment passer sous silence la pièce finale, ‘The Greatest Miracle’, un peu plus de treize minutes débutant sur un long instrumental et rebondissant d’étonnante manière peu après la première moitié, sans parler du final sublime.
Moonrise existe-il encore ? Quelques posts surgissent régulièrement sur leur Facebook mais point d’album à l’horizon semble-t-il, et c’est regrettable car je suis certain qu’ils pourraient encore nous offrir beaucoup.
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