Titres
Formation en 1970
Nektar est un groupe anglais qui s’est formé en 1970 à Hambourg en Allemagne. Time Machine est leur treizième album après quatre années de silence.
Nektar ce sont Roye Albrighton à la guitare et au chant qui a relancé le groupe après 2000, Ron Howden à la batterie, Klaus Hentasch aux claviers et Lux Vibratus à la basse.
La première écoute de l’album m’a laissé, je dois l’avouer, dubitatif. Un son assez brut de décoffrage avec la partie rythmique nettement trop en avant, le chant pas toujours au top, limite juste parfois, un jeu de batterie assez banal et une ambiance un peu trop festive, voir dansante, qui ne correspond pas vraiment au prog mélancolique que j’apprécie. Pour un groupe avec plus de quarante années de bouteille et treize albums, j’ai un peu de mal à comprendre ce niveau quasi amateur.
Cependant, il ne faut jamais s'arrêter à la toute première impression. Même si Time Machine gravira jamais la pente du mont Olympe du prog, il contient quelques titres sur lesquels quelques amateurs pourraient trouver leur bonheur.
A Better Way qui débute l’album, reste assez classique pendant quelques minutes avant d’offrir un agréable et inattendu break sur la fin. If Only I Could fonctionne agréablement avec un refrain bien construit, des changements de rythmes, claviers et guitare qui s’offrent des passages séduisants.
Par contre Set Me Free, Amigo et Mocking The Moon sont les exemples même des titres à oublier, du moins dans un album de rock progressif. Les morceaux qui pourraient vous faire renoncer à l’écoute de l’album tellement ils manquent d'intérêt.
L’instrumental Juggernaut séduit, sans doute hélas car c’est un instrumental et que l’on n’entend plus le chant de Roye, mais également parce que la partie piano jazz est de bon niveau et même si la rythmique manque de recherche, la guitare s'envole joliment avec de belles couleurs. Mais c’est trop court.
L’album s’achève sur Diamond Eyes et plus de dix minutes de musique. Il s’agit sans doute de titre le plus travaillé de l’album. Même s’il n’est pas parfait, il contient de très beaux passages, prend son temps et perd un peu se côté rentre dedans malgré un refrain pas vraiment génial. Le chant est bien en place, la batterie poutre un peu moins, les claviers nous délivrent d’intéressantes envolées. A écouter donc.
Time Machine c’est du prog sans grande finesse, auquel il manque la touche subtile d’un arrangeur et d’un bon ingénieur du son pour dégrossir l’ensemble. Il y a de bons éléments de temps en temps, mais globalement cela manque de subtilité.