Titres
Formation en 2012
Oz Avneya [chanteur,guitariste], Shachar Bieber [chanteur,bassiste], Erez Nadler [batteur,percussions]
Un guitariste au chant clair, un bassiste pour le growl et un batteur, qui, s’il ne chante pas, se rattrape largement sur les fûts, le trio israélien Obsidian Tide possède de sérieux atouts pour vous séduire. Leur concept album Pillars of Creation arrive après un premier EP, Debris, édité en 2015. Un concept album comme un voyage initiatique où le héros, après avoir entendu d’étranges récits, vu beaucoup d’atrocités, décide de suivre son propre chemin, changeant en cela la face la monde.
Obsidian Tide joue du death metal progressif orientalisant. Ne prenez pas peur avec le côté death de l’album, Pillars of Creation joue principalement sur les mélodies, renforçant le propos par le growl sec et maîtrisé de Shachar amplement contrebalancé par la voix de Oz. La musique respire comme dans ‘Hiraeth’, une pièce de pourtant près de dix minutes à la construction metal progressive à souhait.
Des thèmes traditionnels et orientaux (‘Pillars of Creation’) côtoient un death metal plus appuyé (‘Portent of Betrayal’) et du metal progressif de facture plus classique (‘Seven’, ‘Hireath’, ‘Magnanimous’), des titres allant de six à onze minutes (‘Magnanimous’) et qui s’essayent même au grand piano classique avec Nitzan Habler au clavier dans la seconde moitié de ‘King of a New Realm’.
La force de Pillars of Creation, outre ce duo vocal fabuleux, c’est assurément cet éclectisme musical alliant folk au death metal ainsi qu’un grand sens de la composition. Les apparitions de Yuval Gur au violon, de Danielle Sassi (Yossi Sassi) à la flûte traversière (orientalisante dans ‘Seven’), de Omri Abramov au saxophone (notamment dans le solo de ‘Magnanimous’), de Nitzan Habler (le pianiste) et bien entendu de Mike Lepond à la basse sur ‘The Harbinger and the Millenial Vengeance’ enrichissent la musique déjà très élaborée, renforcent le côté orientalisant (violon et flûte) en plus d’offrir un peu de publicité à ce jeune groupe très prometteur.
Je n’ai trouvé qu’un seul défaut à Pillars of Creation : le fait qu’il n’ait pas été édité en vinyle, car la production est à la hauteur d’une sortie analogique et le magnifique artwork que l’on doit à Dixon Jong serait d’autant plus beau en grand format.