Titres
Addiction est le premier album du groupe français Ouija. Une formation très inspirée par Tool qui devrait d'ailleurs sortir un galette cette année. Ils sont trois aux commandes du navire, Stephen Petit chant et basse, Yohan Damour guitares et guitare synthé et Morgan Gauzère à la batterie.
Quand on parle de Tool, on pense bien entendu basse batterie et une rythmique hypnotique très caractéristique. Ouija n’y échappe pas, c’est en effet la rythmique qui donne le ton, construisant les motifs de l’album. Le chant de Stephen est atypique, haut perché, un peu forcé, il colle parfaitement bien à la musique. Les parties synthétiseurs sont relativement basiques mais la guitare comble facilement cette lacune.
Addiction se décline en onze morceaux allant de trois à six minutes qui sont chanté en anglais. Les titres sont souvent des juxtapositions de parties rythmiques répétitives qui construisent au final des pièces non linéaires. La technique n’est pas ébouriffante, la batterie fait pour beaucoup sur cet album, la basse un peu trop en retrait à mon goût pour le genre, les synthétiseurs assez simplistes, mais n’oublions pas qu’ils s’agit d’un trio qui joue et la guitare quand elle prend son envol nous offre de beaux moments.
All Inside You démarre au quart de tour et peut sembler bien basique avec ses deux rythmes qui alternent. Le titre se complexifie vers la moitié et s’achève sur une belle et trop courte envolée de la guitare. Refugees possède un petit quelques chose de Queensryche (Operation Mind Crime) que l’on aurait marié à Tool. Le résultat est agréable même si le titre reste très linéaire pendant trois minutes. La bête se déchaîne sur les dernières secondes.
Life To Sell et Time jouent avec l’univers de King Crimson (Thrak) sans aller aussi loin dans la technique. Addiction se finit sur une jolie partie de guitare solo cachée qui relance le titre.
Un regret sur cet album, l’ensemble manque de contraste d’un morceau à l’autre. L’impression de rester tout le temps sur la même piste se fait vite sentir et j’aurais bien du mal, en aveugle, à faire la différence entre Refugees et Nothing Has really Changed d’autant plus que les titres sont enchaînés. Par chance les paroles nous donnent quelques des repères.
Addiction est un album agréable, qui mélange quelques styles du progressif, pas révolutionnaire non plus mais avec lequel on passe un bon moment. A suivre donc.