Titres
Nous connaissons Peter Yates pour sa participation à Fields of the Nephilim jusqu’en 1991. Il est également musicien live pour Rise, a travaillé avec Evi Vine mais est également artiste solo avec un nouvel EP où Jo Beth pose sa voix délicieuse.
C’est, je l’avoue, ce qui m’a conduit à découvrir Splinters. Cinq morceaux de quatre à six minutes pour une demi-heure de musique des plus paisible où nous retrouvons la chanteuse et compositrice de Rise. Les mélodies de Splinters me rappellent souvent Marillion dernière époque par des tonalités de guitares à la Steve Rothery (‘Quiet As The Sun’) et le phrasé de Jo Beth dans ‘Where Are We Now’ qui m’évoque celui de Hogarth.
Ces fragments éparpillés débutent par une ballade post-rock cinématique très lente intitulée ‘Splinters’. ‘Quiet as the Sun’ continue par un prog rock vintage porté par une basse continue à l’orgue et des guitares steel et acoustiques, toujours avec Jo Beth au chant. L’unique instrumental, également le titre le plus agité de cet EP, se nomme ‘Born Gatekeeper’ suivi de ‘Where Are We Now’ où je crois entendre Steve Hogarth devenu femme chanter tant la similitude est grande, alors qu’il s’agit en fait d’une reprise de David Bowie (The Next Day 2013). Ce titre est d’ailleurs décliné version edit au format légèrement plus court, sans doute pour passer sur les ondes. Je préfère la version Bowie dont le chant inimitable donne tout le sel à à ce morceau.
‘Calling Occupants’ termine cet EP trop bref de manière aérienne aux claviers et basse avec toujours Jo Beth au chant.
Si Splinters ne m’a pas envoûté comme Strangers, la collaboration de ces deux artistes permet de les découvrir d’une nouvelle manière, plus intimiste et plus électrique. Manifestement Peter Yates apprécie les mêmes voix féminines que moi (Evi Vine et Jo Beth). Le duo fonctionne bien, particulièrement sur le second titre ‘Quiet as the Sun’, mais il leur manque un groupe pour donner sans doute toute la puissance aux cinq compositions proposées ici.