Titres
Formation en 2009
Sarah Young: flûte
Mateusz Swoboda: violoncelle
Barry Haggarty: Stratocaster
Will: batterie et percussions
Huit ans auparavant, nous faisions la connaissance de la musique de Rick Miller avec l’album Dark Dreams très inspiré alors de Pink Floyd. Ne nous mentons pas, ce ne fut pas un coup de foudre, si bien que nous n’avons pas insisté beaucoup plus. Cette année, Rick est de retour avec Belief In The Machine, un album signé chez le label Progressive Promotion Records, nous donnant une nouvelle occasion de parler de l'artiste canadien.
Rick Miller fait dans le prog rock planant à guitares et chant monotone. Guitares rock, blues, floydiennes, nappes de claviers, violoncelle, flûte, batterie minimaliste, Belief In The Machine ne propose guère de sensations fortes en cinquante-deux minutes, et Rick n’est pas ce que l’on pourrait appeler une voix, avec sa tessiture d’un quart d’octave et son timbre feutré.
Une énorme machine faite d’engrenages, de pistons, de cylindres, de carters et de tubulures flotte dans un ciel aux couleurs inquiétantes, au-dessus d’un sol craquelé par la sécheresse. Un thème de fin du monde; que se passe-t-il lorsque tout tombe en panne, lorsque l’on voue une foi aveugle à la machine ? Belief In The Machine est un concept album sur l’homme et sa relation à la machine, sur notre dépendance au numérique, sur la société qui nous surveille et la nature qui recule.
Belief In The Machine raconte en dix titres mélancoliques, dont quatre instrumentaux cinématiques, cette société digitale qui nous espionne avec quelques soli de guitares inspirés (‘The Trial’). Les fréquentes apparitions du violoncelle (‘Correct To The Core’, ‘Prelude To The Trial’...), de flûte (‘That Inward Eye’), les bruitages et le récitant (‘That Inward Eye Part II’) ainsi que quelques belles envolées de guitares donnent du corps à un album qui serait sinon une coquille vide. Car la batterie plate, le chant ennuyeux et les nappes de claviers de remplissage ne suffisent pas à faire un album.
Si vous aimez le prog mélancolique et que vous n'exigez pas trop d’un chanteur, Belief In The Machine trouvera sans doute grâce à vos oreilles. Un album qui s’écoute sans réellement déranger et qui en rappelle d’autres en moins bien. Dans le genre écoutez plutôt Cosmograf ou Dave Kerzner, il y a quand même plus à se mettre sous la dent.