Titres
Formation en 1993
Bienvenue dans l’inconnu ! Des fenêtres, de longs couloirs et corridors photographiés en noir et blanc illustrent le livret du troisième Seasons of Time. Le trio allemand, après leur coming back de 2014, nous proposera en septembre un nouvel album six titres.
Nous retrouverons les défauts et qualités de Closed Door To Open Plains : le chant monocorde de Dirk, toujours limite, des chœurs eighties qui aujourd’hui passent moins bien, de nombreux emprunts; le Genesis des premières années, le Marillion de Fish (‘Dreams of a Madman’) et même du Pink Floyd (‘Towards The Horizon’), une production perfectible mais un jeu de qualité que ce soit à la basse, aux guitares ou aux claviers.
Welcome To The Unknown prend réellement son envol à partir de ‘Joana’, pièce néo-progressive aérée de quinze minutes, très ancrée dans le Misplaced Childhood de William Derek Dick, sans la voix qui allait avec hélas.
S’il ne faut pas abuser du vocodeur, son usage peut parfois donner du caractère à un titre. ‘Driven To Drive’ en est la preuve. Assurément, il s’agit du morceau phare de cet album, une écriture très personnelle, expérimentale, torturée, à la limite de l’électro, bien loin du néo-progressif nostalgique, fourmillant d’idées, comme son final vraiment réussi.
Nous embarquons enfin pour un dernier titre de huit minutes aux claviers progressifs planants, au texte minimaliste, où la guitare de Florian s’envole pour un long solo. ‘The Last Ship’, vogue toutes voiles dehors, gonflées par le souffle du défunt Rush.
N’attendez pas de grandes nouveautés de ce Seasons of Time, sauf avec ‘Driven To Drive’. Le chant manque de peps, la musique baigne dans la nostalgie progressive, et ‘Plan To Make Plans’ tape sur le système avec ses rimes en “ess”. Mais prenez le temps d’ouvrir le livret, vous y découvrirez des paroles qui vous inciteront à retourner vers la musique.