Titres
Formation en 1997
Formation en 2001 :
Antonio Agate : claviers
Aldo Lonobile : guitare
Paco Gianotti : guitare
Roberto Messina : chant
Andrea Buratto : basse
Luca Cartasegna : batterie
Secret Sphere est un groupe italien de power métal né en 1997 qui a débuté du coté du métal symphonique. En 2001 ils sortaient A Time Never Come chez Elevate records, album que Scarlet Records réédite cette année.
Du métal mélodique de facture très classique avec la voix claire de Roberto Medina qui a quitté le groupe en 2012.
Douze titres et près d’une heure de musique qui parlent entre autres de la femme pirate Mary Read ou du mythe de Faust. Des pièces très courtes, d’autres plus ambitieuses comme justement “Dr. Faustus” - qui dépasse les huit minutes - l’album passe d’une musique dense à des titres plus éthérés, nous épargnant une saturation auditive courante avec le genre.
Aldo Lonobile, le fondateur du groupe, est également un guitariste virtuose qui donne beaucoup de relief à la musique de A Time Never Come. Car la guitare, vous allez l’entendre à toutes les sauces, se mariant parfaitement avec le chant. La batterie lance régulièrement des belles charges de cavalerie sans en abuser. Les claviers sont également très présents, sous forme d’arrangements orchestraux mais pas que.
A Time never come est un album pas parfaitement équilibré mais de belle facture, servi par une voix puissante qui sait se faire douce, parfaitement maîtrisée, qui contribue beaucoup au plaisir du disque. Parfois, la technique exacerbée nuit à la mélodie, comme sur cet épouvantable “Paganini’s Nightmare”, qui, à mes oreilles, est tout sauf un hommage au compositeur.
L’introduction est orchestrale et les trois morceaux qui suivent font dans le power métal symphonique. Batterie qui cogne, abondance d’arrangements, charge de guitare, vingt-et-une minutes très denses où se glissent quelques pauses bienvenues, notamment sur “Under The Flag Oy Mary Read”. Un tantinet indigeste quand même. La pause méritée arrive avec “Emotions”, un bref instrumental épuré au regard du reste, qui permet de reprendre son souffle. “Lady Of Silence” est nettement plus métal progressif que symphonique, rappelant les grandes heures de Queensrÿche. “Mystery of Love”, bluette au piano laisse le champ libre à Roberto pour nous séduire avec sa voix entre Freddy Mercury et Damian Wilson. Le titre s’envole rapidement, classique et franchement éblouissant. “Dr. Faustus”, pièce finale de A Time Never Come, parle, comme son titre l’indique, du mythe de Faust. Du métal symphonique qui prend le temps de nous conter l’histoire comme un opéra rock. Il fait partie de mes morceaux favoris, nerveux quand il faut, bien construit et vocalement excellent. En fermant les yeux, vous pouvez imaginer le chanteur interprétant Faust, bouger sur la scène de l’opéra, au gré de ses monologues.
Malgré un power métal symphonique trop dense en première partie, A Time Never Come méritait la réédition. l’album contient des pièces magistrales, pas forcément originales en 2015, mais qui lors de sa sortie en 2001, ont dû faire couler de l’encre. A découvrir ou redécouvrir.
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