Titres
Formation en 2016
Neil Beards [chanteur,guitariste], Stuart Avis [guitariste,clavier], Helena DeLuca [chanteur,guitariste], Andy Bay [bassiste], Adam McKee [batteur], Ian Broken [guitariste]
Dans l’immensité de l’espace, un astronaute solitaire flotte en apesanteur tout en assistant à la fin de notre magnifique planète bleue et de toute vie terrienne; ainsi va le concept de Servants Of Science avec son premier opus The Swan Song, le chant du cygne, qui, selon ce groupe de Brighton, est “une épopée alt-rock proggy“. Je rajouterai, modestement, electro.
C’est ainsi que tout débute avec ‘Another Day’, des chœurs annonciateurs, quelques effets spatiaux et un développement vocal ponctué par des claviers omniprésents, enveloppants voire étouffants. ‘Kaleidoscope’ poursuit dans cette couche stratosphérique qui semble figer les instruments dans une torpeur sidérale et répétitive laissant la part belle au chant. ‘Tedium Infinitum’ apporte un peu de fraîcheur avec la voix de Helena DeLuca, mais contrairement aux fusées ce titre ne décolle jamais et reste dans l’atmosphère mélancolique du concept. ‘Peripheral’ nous redonne de l’oxygène, nous permettant de survivre dans son premier tiers avec un piano bienvenu, un très beau chant en duo ensuite et une montée finale plus puissante avec une belle cassure comme on les aime. ‘Servants Of Science’ en est la suite logique et la fin du titre, où enfin on perçoit distinctement la guitare, nous permet de retrouver de la légèreté mais à dose homéopathique ! Que dire de ‘Epilogue / Prologue’ si ce n’est que nous avons perdu notre astronaute batteur remplacé par une boîte à rythme, et que notre terre vient de disparaître et le concept de se terminer.
Mais comme vous dévorez nos chroniques, vous allez me dire (si vous avez lu les titres, hein !) :”Quid de ‘Burning In The Cold’ ?”
Et bien c’est la surprise de cet album, un morceau magnifiquement construit, sans artifice, sans effet de saturation avec un chant limpide et des instruments magnifiquement audibles ; un pur morceau de prog comme quoi, au fond de l’espace, ‘brûlant dans le froid’, l’espoir est là de voir un prochain album de Servants Of Science plus dans notre dimension musicale.
Mis à part ce titre, j’avoue que j’ai été quelque peu désorienté et eu beaucoup de mal à repérer dans l’espace infini les six balises de cet album et d’en comprendre le cheminement, mais chacun est libre de dériver indéfiniment dans le vide sidéral et d’y prendre son pied à travers son scaphandre !
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