Titres
Du power métal symphonique venu d’Eindhoven s’invite aujourd’hui à Neoprog. J’avais quelques jours de retard sur mon décrassage mensuel d’esgourdes quand leur EP, Escape From The Shadow Island, est arrivé à la rédaction.
Au chant, un duo formé de Laura et Daniel, d’un côté une voix quasi lyrique, de l’autre un growl clair. Avec eux, Roman, un guitariste également choriste, Joris le batteur et Yordi le bassiste. Quid des arrangements symphoniques abondants ? Aucune idée.
Ce premier EP quatre titres fait moins de vingt minutes, autant dire qu’il sera vite écouté. Basse et batterie construisent le power métal à coup de double pédale effrénée et de longues portées de notes identiques. La guitare, elle, hésite entre heavy et symphonique, et les deux voix se partagent les rôles. Laura fait la belle, Daniel la bête. Le symphonique se manifeste sous forme d’arrangements à cordes qui soutiennent le quintette plus qu’autre chose. Du piano s’invite également par-ci par-là, au début de ‘Rise’ si vous écoutez bien, et plus distinctement à la fin de ‘Escape From The Shadow Island’. Le duo vocal, bien équilibré, se maintient au même niveau que la musique malgré le déferlement rythmique ininterrompu. Roman délivre des parties de guitare réellement virtuoses sans tirer toute la couverture à lui.
D’un bout à l’autre ou presque, cet EP reste dans la puissance, pas de break à attendre ici, le pied sur le champignon, suivant la cadence démoniaque imposée par Joris, Shadowrise roule à tombeau ouvert. Dix neuf minutes de ce traitement radical décontracte un cerveau fourbu par trop de progressif. Un album complet, par contre, risquerait tout de même d'entraîner l’overdose.
La pièce la plus aboutie est la dernière, ‘Escape From The Shadow Island’ où la basse trouve même une section pour se distinguer de la batterie. Solo de guitare, chant un zeste plus rugueux pour Laura, nombreux changements de braquet et surprise, un break, dans les dernières trente secondes, le seul de l’EP, du piano et des cordes pour conclure en douceur.
Un chant féminin bien en place, un growl clair maîtrisé, une guitare virtuose, des arrangements nombreux sans être envahissants, le tout cadencé par un duo infernal, la recette de Shadowrise est efficace et réussie faute d’être originale. Escape From The Shadow Island mérite la découverte et plus si affinités.
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