Titres
Formation en 1988
Je précise tout de suite que je ne suis pas tombé dans la marmite doom quand j’étais petit. Mais en trainant sur Twitter, un dimanche pluvieux, j’ai lu un tweet de Doomedparade qui parlait d’un album de 2017 sorti par un groupe qui m’était totalement inconnu. Un groupe de heavy doom mélodique suédois né à Stockholm en 1988 au nom quasi caricatural.
J’ai cherché l’album The Crowning of the Fire King sur Bandcamp et, miracle, il existait. Alors je l’ai écouté, téléchargé, réécouté, encore, encore et encore et le lendemain je le commandais en vinyle cette fois. Je crois que l’on appelle ça un coup de foudre.
Le roi aux yeux de feu, enchaîné à son trône en plein air, tel le souverain du Trône de Fer, cache deux vinyles turquoises translucides et un poster. Le double panneau s’ouvre sur les paroles des titres de l’album ainsi que sur la ligne up et les remerciements. Un très bel objet, acheté sur un coup de tête et que je ne regrette absolument pas. Je ne suis ni très doom ni très heavy pourtant. Mais là, respect.
The Crowning of the Fire King de Sorcerer ne révolutionne pas le genre mais est super bien foutu avec quatre morceaux de plus de huit minutes, un délicat instrumental acoustique, une histoire et pas loin d’une heure heavy à souhait sans parler des deux morceaux bonus à la fin.
Bon oui, la voix de Anders Engberg m’a scotché comme les guitares heavy de Kristian Niemann et Peter Hallgren, mais c’est ce mélange heavy et doom improbable qui a certainement été le déclencheur compulsif. Car associer la pesanteur du doom aux hurlements du heavy, ça n’a rien d’évident. Des bruitages, des voix, des chœurs et des soli achèvent de rendre cet album totalement épique, entre Star One, Queenrÿche et Evergrey.
L’album démarre sur un ‘Sirens’ bien rentre dedans et se poursuit par le long ‘Ship of Doom’ qui s’offre une lente mise en place et une écriture plus doom, émaillée par le bruit de la mature, de la houle et des galériens enthousiastes. A partir de ‘Abandoned by the Gods’, Sorcerer donne dans une délicieuse routine metaleuse avant le court entracte de ‘Nattvaka’, qui, en sudéois, signifie “pendant la nuit”. Puis on repart bien lourd avec ‘Crimson Cross’ avant un solo heavy de derrière les fagots. L’histoire s’achève sur ‘Unbearable Sorrow’ qui propose pas loin de dix minutes qui pour le coup sonnent vraiment très Queensrÿche. Reste à profiter encore de deux titres bonus sur la face D avant de repasser la première galette une nouvelle fois.
L’album n’a rien de révolutionnaire mais il fonctionne à merveille. Reste à savoir si sur la durée, il continuera à m’emballer autant, pour l’instant, ça déchire toujours autant.