Titres
Une chanteuse à la voix d’enfant, un savant mélange de Trip Hop et de progressif durcissant le ton de temps en temps, voila comment on pourrait décrire Spiral et leur album Urban Fable. Mais il y a également un zeste de doom quelque part, un groupe finalement pas si loin de The Gathering ou de Anathema, qui font référence dans le genre.
Spiral est né en 2004 en Pologne et Urban fable est leur premier album sorti en 2010. Le groupe est composé de Urszula Wojeik au chant, de Mateusz Mazur et de Grezgorz Kyc aux guitares, de Danon Lubas à la basse et de Kuba Wolanin aux percussions. Qui joue des claviers et des violons sur cet album ? Le mystère reste entier.
Urban Fable débute comme il finit, en douceur, sur de petites notes de piano et de guitare toutes simples. Sur les dix titres qui composent l’album, le ton se durcira parfois, frôlant le métal.
Le concept est construit en trois chapitres qui nous content l’étrange histoire d’une femme qui cherche son enfant aimé dans la ville, une ville de béton, de vapeurs, de macadam, de machines chargées d’effluves de pétrole, peuplée de personnages inquiétants. L’atmosphère fait un peu penser à The Lamb Lies On Broadway, non pas par la musique qui est très différente, mais par l’ambiance urbaine glauque qui s’en dégage. Les textes sont épurés, étranges et beaux, ils contribuent beaucoup au plaisir d’Urban Fable.
The City met en place le décor, un titre descriptif où le chant prédomine pendant la première partie avant de laisser place à un instrumental au rythme industriel. Quelques notes de piano pour mettre en valeur le chant d’Urszula. Un texte assez épuré pour It Is Gone, qui pleure l’absence de l’être aimé, le manque. C’est avec Golem and the Cat que l’écriture de Spiral prend de l’ampleur. Le morceau, nettement plus long, progresse d’un Trip Hop vers un métal très soft. Un texte étrange où le personnage principal, la femme, part à la recherche de l’enfant dans les entrailles de la cité des machines avec un chat et un golem.
Avec Madhatter Tea, la tension monte encore d’un cran. Ici commence le second chapitre. Le titre est nettement plus rythmé. Un riff de basse guitare épais revient plusieurs fois pour contrecarrer le chant relativement calme. Des textes délirants, presque absurdes, une rencontre au cœur de la cité avec un être repoussant qui ne pourra être son champion. Through The Cellar Door est un presque instrumental, reprenant la pulsation industrielle de la cité, un titre très cinématique. In The Orange Tree nous dévoile l’intérieur de l’esprit de l’héroïne, sa folie peut-être et Digital Whales achève ce chapitre sur un instrumental aérien.
Cathedralworm est décliné en deux parties, un instrumental qui débute sur une guitare répétitive et qui se durcit brutalement, entre électro et métal. La seconde partie, après une introduction sombre et douce (l’univers s’effondre), bascule dans la violence. La femme aux prises avec une créature monstrueuse lutte et l'entraîne dans sa mort. L’album s’achève sur une berceuse, la femme parle doucement à son enfant qui s’endort contre elle.
Urban Fable est un concept électro métal progressif à l’atmosphère très particulière, entre réalité et cauchemar, un zeste d’Alice, de The Lamb, un album assez envoûtant par sa musique, ses textes et le chant de Urszula.
En effet, et dire que leur album est dispo GRATUITEMENT sur leur site... C'est mon porte monnaie qui les remercie. Mes 2 oreilles aussi! Un groupe que je vais suivre de près... Merci Neoprog!
Le 06/01/2014 par Chris
Encore une excellente découverte sur votre site! Mais comment se procurer cette galette? j'ai cherché... Du bon Trip Rock!
Le 05/01/2014 par Chris
Directement sur le site du groupe http://www.spiral.pl/ en les contactant j'en ai bien peur.
Le 05/01/2014 par Neoprog