Titres
Formation en 2005
Stam1na - SLK
Genre : Métal nordique
Membres :
Antti “Hyrde” Hyyrynen - chant, guitare
Pekka “Pexi” Olkkonen - guitare
Teppo “Kake” Velin - batterie
Kai-Pekka “Kaikka” Kangasmäki - basse
Emil “Hippi” Lähteenmäki - claviers
Discographie :
Stam1na - CD 2005
Uudet Kymmenen käskyä - CD -2006
Raja - CD 2008
K13V - DVD 2009
Viimeinen Atlantis - CD 2010
Nocebo - CD 2012
SLK - CD 2014 - Sakara Records
Musique survitaminée, chant aux consonances nordiques, caisse claire qui fume et charley qui claque, Stam1na délivre un métal atypique, finlandais, que l’on peu rapprocher un peu de celui de Solstafir. Leur métal sonne carré, un peu russe, avec des claviers et une belle dose d’agressivité, pourtant aucun titre n’est direct et sur les très courts formats présents dans SLK, se trouve toujours une ou plusieurs constructions pour tromper l’auditeur.
Metal is not prog cependant , même si les membres de Stam1na s’en défendaient, ils ne pourraient, devant un jury populaire, échapper à une condamnation avilissante pour inspiration seventies. Bon n’allez pas y chercher du Steve Hackett quand même, creusez plus du coté de Ayreon ou de Devin Townsend.
SLK est un album de onze titres oscillant entre trois et cinq minutes pour une durée totale assez courte. Onze pièces hétérogènes, du rock au heavy metal en passant par du rock opera, du subtile au bien épais, passant d’un chant rugueux à la douceur, du poutrage de basse-batterie à des envolées lyriques aux guitares, du growl bien senti au solo de claviers, totalement déroutant. Ce qui est fabuleux là-dedans, c’est que l’on ne s’ennuie pas une seconde, même sans comprendre un traître mot des paroles - non je ne pratique pas encore le finnois, désolé - on se fait happer par l’énergie du jeu, la variété des motifs qui flirtent parfois avec le metal opera.
Il existe de vraies étrangetés dans la galette, je vous ai réservé celle-ci, “Kylma Kuuma Kylma”, qui ressemble à peu de choses près à des des éructations de lutteurs sumo avec un refrain à la Miazaki, une chose tellement improbable que l’on voudrait comprendre le texte. Le pire, c’est que je l’aime bien ce machin trop entropique.
En réalité, à partir de “Dynamo”, cet album déjà bien barré, mais presque conventionnel, si tant est que Stam1na connaisse cet adjectif, semble, passez-moi le terme, partir totalement en couille. Les emprunts musicaux se font légion - disco, fusion, manga, oublié le métal -, même “Kolmen minuutin hiljaisuus“, le seul instrumental joue du Steve Rothery avant la sortie de son CD, alors là respect.
“SLK” ramène le débat à son point de départ, un métal symphonique, opera rock avec sa démesure, sa basse qui s’éclate et tout ça en à peine plus de cinq minutes, c’est très très fort.
Les gars de Stam1na possèdent un bon bagage musical, c’est évident, le métal basique n’est pas pour eux, en font-ils trop, je ne trouve pas. SLK est un album bourré de trouvailles, varié, accrocheur, fourmillant de références, de clins d'œil, je soupçonne le concept sans en être certain, j’adorerais avoir les textes en anglais ou un synopsis pour comprendre, là je me contenterai de la musique. Un petit bémol tout de même, le son n’est pas au top.