Titres
Formation en 2006
Jouni Partanen [], Johannes Kurvinen [], Samuli Federley [], Petri Eskola [clavier], Mikko Kymäläinen [batteur], Panu Nykänen []
The Antikythera Mechanism ou machine d’Anticythère est un appareil très ancien découvert en 1901. Un mécanisme complexe fabriqué au premier siècle avant JC et conçu pour effectuer des calculs astronomiques complexes.
Il y a peu, à l’aide de rayons X, que l’on a commencé à appréhender les mystères de ce fabuleux appareil.
Bon ça c’était pour la page culturelle...
Standing Ovation est un groupe Finlandais, ne pouvant pas à proprement parler, être classé dans un genre musical particulier. Ils oscillent entre heavy métal, pop folk et prog.
Ils ont débuté leur aventure musicale en 2006, sortant leur premier EP Scars Suit Me en 2011 et leur premier album, The Antikythera Mechanism cette année.
L’album débute sur Scatter, une introduction instrumentale faite de quelques notes mineures de guitare, installant une atmosphère d’attente assez sombre qui explose en claviers juste à la transition de Escapade. Un démarrage en douceur qui nous conduit à ce titre vraiment atypique, habilement construit, énergique où le brio des musiciens s’exprime librement, où le chant nous fait de nombreuses promesses. Sublime.
Sur un même morceau on peu passer d’une pop gentillette en guise d’introduction à du psychédélique en faisant un détour par heavy métal. Certaines figures rythmiques vont certainement vous rappeler Tool comme sur Hemorrhage, d’autre fois la guitare prend les accents de Iron Maiden. Il y a, au milieu des rifs métal de Standing Ovation un côté folk décadent des Pogs sur un chant souvent aux airs campagnards, venu du fond du Texas, de l’Ecosse ou de l’Irlande, j’hésite. Hey Ho! nous plonge dans un punk folk étonnant aux accents tyroliens. Tout n’est pas pure mélodie, et souvent après une introduction relativement soft, le morceau part en live et devient difficile à suivre.
Les textes, sur cet album revêtent une grande importance, il est rare d’ailleurs de trouver un disque aussi riche en paroles. Bien évidement le revers de la médaille, c’est que les passages instrumentaux sont rares et que le chant écrase un peu trop les instruments. Il n’y a qu’un seul tout petit instrumental, Scatter qui débute The Antikythera Mechanism.
En parlant des textes, l’album contient un mini concept en trois morceaux, The Antikytheria Mechanism, qui traite du dilemme que peut présenter le choix entre sa propre existence et la survie du monde. Des textes à découvrir qui ne sont pas vraiment servis par la musique et c’est bien dommage.
Emballé par l’album ? Moyennement au final... Vite fatigué par la musique même si le groupe ne se débrouille très bien. Les compositions sont réellement trop denses, virant souvent au chaotique métal et le chant de Jouni n’arrange souvent rien. Sur I Have Superhuman Powers, même si les textes m’ont accroché, la musique et le chant assez pesants ont gâché la fête.
Sur Breaking News, si la construction du titre est intéressante, c’est le chant qui ne tient vraiment pas la route. Et enfin le triptyque The Antikythera Mechanism m’a tout simplement épuisé.
Pourtant pourtant il y a des petites perles. Passé la première surprise, Hey Ho! nous montre de quoi le groupe est capable, plein de dérision. Scatter, Escapade et Travesty, assez Pain of Salvation dans l’âme, musicalement brillants, avec une belle construction variée et dynamique sont d’excellent titres.
L’album est sans doute trop métal pour moi, tout simplement.